3 octobre 2006
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TOC TOC : DÉFENSE D'ENTRER
Le Docteur Stern, grand spécialiste mondial du traitement des TOC ou Troubles Obsessionnels Compulsifs, reçoit dans son cabinet une fois par an à Paris. Les patients ont attendu des mois pour avoir ce rendez-vous, mais en une seule séance les troubles disparaîtraient. C’est donc dans sa salle d’attente qu’arrivent un à un les cas, heureux élus du seul jour de consultation du docteur. Mais celui-ci a un peu de retard…Une demi heure, puis une heure…puis trois heures ! Les souffrants vont devoir attendre, et compte tenu de la difficulté pour avoir un rendez-vous, ils y sont même contraints. Six toqués dans une salle d’attente et dès la première phrase de la pièce, la salle est pliée en deux !
Qui n’a pas entendu parler, vu des émissions ou peut être même été confronté à quelqu’un qui souffre de TOC ? Si si !!… Vous-même avez pensé que votre belle-mère en souffrait vu la manie qu’elle avait de toujours tout ranger ! Et qui n’a pas vérifié trois fois si les clés étaient bien dans le sac avant de partir ? Ou bien, comme ça juste pour s’amuser, qui n’a pas marché entre les lignes dans la rue ? Cette pièce donne à réfléchir sur notre propre cas et sur nos petites manies sans sous-estimer la souffrance de ceux qui possèdent vraiment des TOC. Au fur et à mesure qu’apparaissent les personnages de la pièce, le public se reconnaît un peu dans chacun d’entre eux. Malgré leur étrangeté, ils deviennent attachants. Les confrontations de TOC rendent la salle hilare. Claire Maurier surtout excelle dans son rôle de bigote obsédée par la recherche de ses clés ainsi que l’angoisse d’avoir laissé son eau ou son gaz ouvert avant de partir.
La première partie de la pièce étonne : on sait que ces troubles existent mais on ne s’attend pas à autant de réalisme pour ce qui n'est pas toujours hélas une fiction. Le spectateur découvre avec un œil interdit ces personnages aux rituels étranges puis se laisse emporter et tout de même aussi émouvoir dans ce tourbillon de troubles. L’un crie des insanités à tout va sans aucune raison, tel le coprolalique Mozart qui invectivait son entourage, l’autre passe son temps à tout compter, l’une répète toujours deux fois ce qu’elle dit et l’autre défaille chaque fois que l’on prononce le mot « gaz » ou « eau » ! Vont-ils s’en sortir ? Vont-ils réussir à combattre leurs angoisses ? La question se résout autour de dialogues jobards et d’un puzzle d’actes obsessionnels, autant vous dire qu’on ne s’ennuie pas.
Après plus de deux cent représentations les TOC persistent et notre prince national de l’antipathie signe une pièce drôle et attachante qui nous alerte sur un handicap social entre trop méconnu ou pris le sourire aux lèvres. Pas si obsessionnellement méchant que ça le Baffie.
Le Docteur Stern, grand spécialiste mondial du traitement des TOC ou Troubles Obsessionnels Compulsifs, reçoit dans son cabinet une fois par an à Paris. Les patients ont attendu des mois pour avoir ce rendez-vous, mais en une seule séance les troubles disparaîtraient. C’est donc dans sa salle d’attente qu’arrivent un à un les cas, heureux élus du seul jour de consultation du docteur. Mais celui-ci a un peu de retard…Une demi heure, puis une heure…puis trois heures ! Les souffrants vont devoir attendre, et compte tenu de la difficulté pour avoir un rendez-vous, ils y sont même contraints. Six toqués dans une salle d’attente et dès la première phrase de la pièce, la salle est pliée en deux !
Qui n’a pas entendu parler, vu des émissions ou peut être même été confronté à quelqu’un qui souffre de TOC ? Si si !!… Vous-même avez pensé que votre belle-mère en souffrait vu la manie qu’elle avait de toujours tout ranger ! Et qui n’a pas vérifié trois fois si les clés étaient bien dans le sac avant de partir ? Ou bien, comme ça juste pour s’amuser, qui n’a pas marché entre les lignes dans la rue ? Cette pièce donne à réfléchir sur notre propre cas et sur nos petites manies sans sous-estimer la souffrance de ceux qui possèdent vraiment des TOC. Au fur et à mesure qu’apparaissent les personnages de la pièce, le public se reconnaît un peu dans chacun d’entre eux. Malgré leur étrangeté, ils deviennent attachants. Les confrontations de TOC rendent la salle hilare. Claire Maurier surtout excelle dans son rôle de bigote obsédée par la recherche de ses clés ainsi que l’angoisse d’avoir laissé son eau ou son gaz ouvert avant de partir.
La première partie de la pièce étonne : on sait que ces troubles existent mais on ne s’attend pas à autant de réalisme pour ce qui n'est pas toujours hélas une fiction. Le spectateur découvre avec un œil interdit ces personnages aux rituels étranges puis se laisse emporter et tout de même aussi émouvoir dans ce tourbillon de troubles. L’un crie des insanités à tout va sans aucune raison, tel le coprolalique Mozart qui invectivait son entourage, l’autre passe son temps à tout compter, l’une répète toujours deux fois ce qu’elle dit et l’autre défaille chaque fois que l’on prononce le mot « gaz » ou « eau » ! Vont-ils s’en sortir ? Vont-ils réussir à combattre leurs angoisses ? La question se résout autour de dialogues jobards et d’un puzzle d’actes obsessionnels, autant vous dire qu’on ne s’ennuie pas.
Après plus de deux cent représentations les TOC persistent et notre prince national de l’antipathie signe une pièce drôle et attachante qui nous alerte sur un handicap social entre trop méconnu ou pris le sourire aux lèvres. Pas si obsessionnellement méchant que ça le Baffie.
Johanna MOTOMAN (Paris)
TOC TOC, Comédie écrite et mise en scène par Laurent Baffie Avec : Daniel Russo, Bernard Dherand, Claire Maurier, Zoe Nonn, Aude Thirion, Yvon Martin et Marie Cuvellier.
Théâtre du Palais Royal - Location : 01.42.97.40.00
Jours de représentations : du Mardi au Vendredi à 20h30, Samedi à 17h et 21h, Dimanche à 15h30.
Théâtre du Palais Royal - Location : 01.42.97.40.00
Jours de représentations : du Mardi au Vendredi à 20h30, Samedi à 17h et 21h, Dimanche à 15h30.