15 janvier 2007
1
15
/01
/janvier
/2007
00:02
En exclusivité pour RUEDUTHEATRE et pendant tout le Festival d'Avignon 2007, l'humoriste, comédien et auteur lyonnais Pascal Coulan nous raconte, vu des coulisses, le quotidien d'une troupe qui découvre pour la première fois les joies et les affres de la vie avignonnaise.
J-6 MOIS
Quelque part en Province dans la salle de répétition municipale, LES MISÉREUX sont réunis. Catherine se mouche, elle un gros rhume. Il faut dire qu’elle vient de divorcer. A ses côtés, ils sont tous là , la question du jour est : « on y va ou on y va pas ? »
« Où ?», demande Patrick, le comique de la bande.
Omar, son pote pouffe « Ben, au Festival d’Avignon » répond Marie Claude. Jean Pierre enchaîne, « le spectacle a bien marché, on a de la trésorerie, ça nous sortira de notre Province, toute la France nous connaîtra, le monde entier nous verra et n’aura qu’à bien se tenir ! Avec un peu de bol, les experts de la Drac viendront nous voir...»
« ...et avec beaucoup de chance ils paieront leur place » renchérit Patrick. Les questions fusent, est-ce si intéressant, c’est si cher, y’a tellement de monde, où jouer, où se loger, et la poussière, il parait que c’est se difficile.
« Au fait, on va auquel ?, demande Marie Claude, le IN ou le OFF ? Celui où on paie ou celui où on est payé ? »
« On n’a pas bien le choix, répond Jean Pierre, mais on a eu une subvention, ça sert à ça les subventions, à tout payer ».
« Comment on fait pour faire le IN ? », demande Omar. Même Jean Pierre le sait pas. Bon, on a de quoi y aller et surtout un bon spectacle, alors c’est oui ou… ? » impose J. Pierre avec sa grosse voix de chauve qui fait du théâtre.
Oui, rétorque la voix générale de l’enthousiasme.
Avec un bon spectacle, une bonne équipe, un bon créneau horaire, une bonne organisation, un bon travail en amont, le succès est forcément garanti, comme dirait l'autre, tout devient possible ! Des millions de spectateurs, un bouche à oreille forcément exponentiel, des dizaines de contrats, des tournées étourdissantes…. Avignon, c’est le Klondike théâtreux, la Californie des m/Miséreux. On y va ! Tout le monde s’enflamme : on va faire un tabac ! La bonne blague ! Le rêve deviendrait réalité, même si toute entière, la première subvention devait y passer. Ils ne pensaient pas si bien dire. Prochaine étape, contacter les salles en essayant de ne pas se faire rouler dans la farine et louer une maison en espérant éviter la levure !
J-6 MOIS
Quelque part en Province dans la salle de répétition municipale, LES MISÉREUX sont réunis. Catherine se mouche, elle un gros rhume. Il faut dire qu’elle vient de divorcer. A ses côtés, ils sont tous là , la question du jour est : « on y va ou on y va pas ? »
« Où ?», demande Patrick, le comique de la bande.
Omar, son pote pouffe « Ben, au Festival d’Avignon » répond Marie Claude. Jean Pierre enchaîne, « le spectacle a bien marché, on a de la trésorerie, ça nous sortira de notre Province, toute la France nous connaîtra, le monde entier nous verra et n’aura qu’à bien se tenir ! Avec un peu de bol, les experts de la Drac viendront nous voir...»
« ...et avec beaucoup de chance ils paieront leur place » renchérit Patrick. Les questions fusent, est-ce si intéressant, c’est si cher, y’a tellement de monde, où jouer, où se loger, et la poussière, il parait que c’est se difficile.
« Au fait, on va auquel ?, demande Marie Claude, le IN ou le OFF ? Celui où on paie ou celui où on est payé ? »
« On n’a pas bien le choix, répond Jean Pierre, mais on a eu une subvention, ça sert à ça les subventions, à tout payer ».
« Comment on fait pour faire le IN ? », demande Omar. Même Jean Pierre le sait pas. Bon, on a de quoi y aller et surtout un bon spectacle, alors c’est oui ou… ? » impose J. Pierre avec sa grosse voix de chauve qui fait du théâtre.
Oui, rétorque la voix générale de l’enthousiasme.
Avec un bon spectacle, une bonne équipe, un bon créneau horaire, une bonne organisation, un bon travail en amont, le succès est forcément garanti, comme dirait l'autre, tout devient possible ! Des millions de spectateurs, un bouche à oreille forcément exponentiel, des dizaines de contrats, des tournées étourdissantes…. Avignon, c’est le Klondike théâtreux, la Californie des m/Miséreux. On y va ! Tout le monde s’enflamme : on va faire un tabac ! La bonne blague ! Le rêve deviendrait réalité, même si toute entière, la première subvention devait y passer. Ils ne pensaient pas si bien dire. Prochaine étape, contacter les salles en essayant de ne pas se faire rouler dans la farine et louer une maison en espérant éviter la levure !
Published by Pascal Coulan
-
dans
La Chronique avignonnaise de Pascal Coulan
commenter cet article …
commenter cet article …