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Festival d'Avignon

10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 11:20
À FRÉMIR DE RIRE

Cette pièce furieusement drôle et sensible s’inspire des souvenirs de Pauline Carton écrits en 1934. Même si les auteurs dont elle nous parle sont pour la plupart tombés en désuétude, le témoignage n’a rien de démodé, il respire la fraîcheur, l’enthousiasme, la dérision. Un hommage au théâtre, à ses artifices, à ses petits et grands rôles.

Sans accents de caricature et avec une bonne dose d’humour, la première trouvaille de la pièce est l’interprétation du personnage de Pauline par un homme. Laurent Ogée est partout sur scène avec une énergie comique contagieuse couplée à un brin d’émotion. Tout simplement irrésistiblement drôle.
 Photo © Bruno Wagner

Les souvenirs de Pauline Carton racontent la vie de cette dernière, comédienne le plus souvent cantonnée aux seconds rôles peu loquaces. Au travers de son regard se dessine le monde du théâtre et ses coulisses. De l’ombre à la lumière, on assiste aux artifices, aux trucages, au dédoublement des acteurs en multiples personnages, aux fous rires, aux ratés, tous ces petits détails invisibles aux spectateurs qui peuplent la vie d’une pièce.

La mise en scène inventive et dynamitée se construit sur un jeu entre plusieurs réalités qui se chevauchent. Le personnage de Pauline Carton passe plus de temps en coulisse que sur scène, où ses passages sont souvent courts et mémorablement emplis de gaffes. Alors qu’elle utilise ces temps d’attente pour nous conter des anecdotes croustillantes sur la vie du théâtre, se jouent de vraies pièces et leurs répétitions dont on aperçoit des bribes cocasses. Les scènes défilent avec une vivacité étonnante et la malice qui empreint autant le propos que les comédiens, envahit les spectateurs qui se délectent chaque minute un peu plus.

Si l’humour ne quitte pas le récit, celui-ci n’en est pas moins minutieux et les anecdotes qui émaillent la pièce sont illustrées avec moult détails. Des bruitages crées avec des objets plus ou moins insolites, aux costumes simples ou ornés de froufrous et de pampilles colorées passés sous nos yeux, tout est là en simultané. Le spectacle tout en son, lumières et mots savoureux tisse le destin théâtral de Pauline. Si une grande partie de la pièce s’inscrit dans un rythme effréné, avec scènes de cape et d’épée burlesques et autres réjouissants extraits du répertoire, la mise en scène de Jean-Marc Brisset souligne certains moments privilégiés durant lesquels, la pénombre gagnant, Pauline nous confie son amour du théâtre. Une passion frémissante de comédienne qui sait nous toucher au milieu de toute cette autodérision.

Un théâtre de carton est un vrai régal. La vie du théâtre vue de l’intérieur, évoquée avec un humour intelligent et décapant s’éveille aux yeux des spectateurs.

Anne CLAUSSE (Toulouse)

Un Théâtre de carton
Le spectacle est inspiré du livre de Pauline Carton « Les Théâtres de carton », Editions Perrin 1934, et comporte des extraits de la pièce « Le Bossu » de Paul Féval.
Texte et mise en scène : Jean-Marc Brisset
Avec : Laurent Ogée (Pauline), Frédéric Dionnet (le régisseur) Théâtre du Pavé / Toulouse Rue Maran 31000 Toulouse
Du 2 au 18 novembre 2006– mardi, mercredi, vendredi, samedi : 20H30, jeudi : 19H30, dimanche : 16H – Puis repris au mois de mars 2007 au Théâtre de la Verrière à Lille.
Tarifs : 18/14/9€
Contacts : Tél: 05 62 26 43 66 
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