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Festival d'Avignon

6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 17:27
Enfin seul, la biennale du monologue initiée par le sympathique Théâtre de L’L à Bruxelles reprend la scène. Plus dynamique que jamais, neuf créations venues de France, de Suisse et de Belgique, vont - jusqu’au 28 octobre – déployer leurs singularités, du bar à la scène.

Dans un monologue, on croise souvent des personnages qui s’engouffrent, seuls, dans une parole introspective. Avec une intimité réelle ou simulée, le monologue joue alors de la connivence avec le spectateur, témoin, voyeur, interlocuteur privilégié et silencieux.
 Photo © A.Piemme/AML

Dans cette veine, le festival s’est ouvert lundi avec un jeune auteur belge de 28 ans, Ludovic Flamant. Son texte Il ne viendra plus personne, interprété avec une belle justesse par Marie-Noëlle Hébrant, s’annonce en chantier, pas totalement abouti. Sur scène, accompagnée d’un distributeur d’eau, d’une cafetière et d’une serpillière, une secrétaire se raconte, un peu déphasée (le patron, peut-être mort, en paye les frais). Pour un festival surprenant, on est servi. Le monologue qui, en coulisses, hésitait entre deux idées, sera finalement proposé au public tel quel. En deux fois trente minutes, on assiste donc au même texte, avec la même comédienne, mais on passe d’une naïveté provinciale à une version plus sexy.

Ce premier spectacle qu’on pourra revoir lundi prochain reflète judicieusement l’aura de L’L. «J’aime les chantiers.» sourit Michèle Braconnier, la directrice des lieux. «Il s’agit de confronter au plateau et surtout au regard des spectateurs (qui sont invités à donner leurs avis), des projets encore fragiles, mais d’un intérêt indéniable. Et de pousser les jeunes à foncer avec leurs doutes, leurs envies, leur travail artistique.»

Particularité de cette année : L’L signe un partenariat avec la fameuse résidence d’auteurs de La Chartreuse-lez-Avignon. Michèle Braconnier explique son festival : «C’est avant tout un festival d’auteurs, de textes écrits sous une forme monologuée c'est-à-dire avec juste une adresse, sans réplique, ni dialogues. A la base, on lit 200 textes, sensible à l’écriture, on en choisit une dizaine puis, toutes les manipulations sont possibles… Aujourd’hui, l’ère du monologue classique est dépassée, j’ai envie de le greffer aux autres modes d’expressions artistiques.»

Révolution formelle

Le vivier de la 4ème édition suit cette logique. Un monologue-performance avec A cheval sur la vague de et par Antoine Defoort. Ici, le Stabat Mater et Michael Jackson interagissent en borborygmes avec les cris de supporters de foot. Au bar, rendez-vous avec Chants d’urnes d’Anne-Sophie de Visscher. Une lecture particulière de lettres de condoléances, fictives et perverses, inspirées des nécrologies anonymes. En salle, on plonge dans Partage du Suisse Thierry Panchaud où Francesco Mormino suit la chorégraphie d’un texte sur la violence, inspiré du terroriste Andreas Baader. A épingler encore, un monologue à quatre voix et une mise à nu (Modèles vivants de Régis Duqué), un solo sur la grossesse prise en grippe (De mes yeux la prunelle de Jean Cagnard). La jeune comédienne Gwen Berrou sera elle dans L’œuf blanc de Françoise Berlanger, une création sonore et plastique pour parler de la mort.

En traitement numérique, Alain l’Africain de Pierre Lorquet, Luc Malghem et Sabine Ringelheim passe sur la table des ordinateurs. Enfin, avec Des mots à la hache de Laurent d’Ursel, c’est au tour des vidéastes Jan François et Chadé M’Nasri de «performer» un monologue rempli de mots. Bref, effronté, inventif, le monologue à L’L n’est jamais seul, rarement pour le pire, souvent pour le meilleur.

Nurten AKA (Bruxelles)

Enfin seul, la biennale du monologue.
Jusqu’au 28 octobre, 00 32 2 /512.49.69.
Comme les éditions précédentes, les textes seront publiés aux éditions Lansman.
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