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Festival d'Avignon

15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 18:31

« L’ENFER » DE CASTELLUCCI OUVRE LE FESTIVAL DANS UNE RELATIVE INDIFFERENCE EN ITALIE

Au Palais des Papes, Romeo Castellucci, l’artiste italien qui guide cette édition du Festival d’Avignon, met en scène l’Enfer de Dante, dans la frénésie de la ville provençale, en passant presque sous silence dans son pays d’origine. Le quotidien La Repubblica dédie un article au premier spectacle de la manifestation, salué par le public comme un véritable triomphe.

Le 10 juillet 2008. Romeo Castellucci ouvre la soixante-deuxième édition du Festival d’Avignon. Nommé « artiste associé » - avec l’actrice Valérie Dréville - par les directeurs Vincent Baudriller et Hortense Archambaud, il va influencer toute la manifestation avec son savoir-faire et ses idées artistiques.
Le cas de l’auteur italien est particulier: comme le souligne Franco Quadri dans un article paru dans La Repubblica le 11 juillet dernier, le créateur et metteur en scène de la Societas Raffaello Sanzio a été toujours regardé avec suspect par les principaux théâtres italiens, tandis qu’en France, et surtout dans la ville d’Avignon, il est tenu en grand compte, étant un habitué du festival provençal depuis le 1998.
Ayant la possibilité de s’exprimer sur un projet artistique vaste et développé sur plusieurs journées, Castellucci a décidé de proposer un cycle de trois spectacles inspirés par la Divine Comédie de Dante. Le premier à prendre naissance sur le plateau du Palais des Papes a été l’Enfer, qui a remporté à sa première un véritable triomphe.
Le quotidien La Repubblica, le seul journal à suivre la manifestation dès son commencement, pose l’accent sur le metteur en scène, toujours provocateur et hors des schémas. Franco Quadri explique en effet qu’il est évident que Castellucci a accepté la charge de proposer des créations dans le lieu symbolique du Palais des Papes exactement pour violer de sa présence l’architecture autoritaire et sublime de cet édifice, qui fut bâti à l’époque de Dante, par les papes rebelles condamnés par le poète lui-même. C’est ainsi que tout le spectacle se joue sous le signe de la provocation : Castellucci se montre au public presque nu, sort à quatre pattes en laissant la place à un homme qui, avec ses seules mains, escalade la lisse et haute façade du Palais ou encore en mettant en scène des objets qui tombent avec violence, des machines qui brulent…
On peut apercevoir dans le spectacle une sorte de dédicace à Andy Warhol, qui, selon les mots de Quadri, est le « pontife des années Soixante, à mi chemin entre Virgile et Lucifers » en se faisant « guide aux abîmes de la superficialité que lui-même avait découverts et qu’il fait revivre à travers la superbe musicalité de Scott Gibbons ».
Le critique  décrit finalement l’atmosphère de la soirée : le public la bouche ouverte, son attentive et joyeuse participation au spectacle, l’air de frénésie et la vitalité désordonnée qui entourent cette manifestation qui a peu de visibilité en Italie. Aimé ou détesté, grâce à Romeo Castellucci un souffle de Festival arrive de l’autre coté des Alpes.


Cristina BARBATO
 
Titre originel : « Le triomphe de Dante dans le Palais des Papes, salué par les Français » dans « La Repubblica » du 10/07/2008, page 50 section spectacles.
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