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Festival d'Avignon

13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 09:56

UN MIROIR QUI RÉFLÉCHIT LE FAMILIER


Ingmar Bergman a écrit pour la télé des scénarios au sujet du couple. Un condensé de ceux-ci est proposé par le metteur en scène bruxellois Michel Kacenelenbogen. Il met en évidence de manière humoristique l’usure guettant chaque couple, ses ruptures, ses jonctions, ses bonheurs et ses drames.

Certes il est question avec ce spectacle d’un théâtre relativement traditionnel, psychologique sans aucune équivoque, proche d’une comédie de boulevard sans en avoir les défauts. C’est un travail minutieusement bien fait.



Marianne et Johan forment un couple assez conformiste, en tout cas conforme. Ils essaient de se comporter au mieux selon les normes d’une société plutôt aisée financièrement, cultivée et basée sur un réseau de relations sociales choisies dans un cercle de personnes qui se ressemblent. Tout va bien. Ce qui n’empêche en rien l’usure de leur duo, qui n’a plus guère de sentiments très forts pour les relier vraiment. Pas facile, sinon impossible de tout se dire, de trouver un équilibre dans les tâches du quotidien et la présence auprès de deux fillettes nées de leur union  Pas facile d’être habité par des ambitions professionnelles à réaliser sans craindre d’avoir l’impression de se sacrifier pour l’autre.

Les petites frictions journalières, les non-dits lourds de sens, les rancœurs inconscientes, les habitudes subies, la lassitude sexuelle érodent, lézardent une façade trop présentable ; elles révèlent les malaises latents, la violence larvée accumulée, les faux fuyants momentanés. Bref, un jour tout s’écroule : séparation, déchirements, divorce et trajectoires de vie différentes, voire opposée, pour chacun. Avec, par la force des choses, l’un qui se dirige vers l’échec, l’autre vers un nouvel équilibre vital et social.

Les saynètes enfilées les unes derrière les autres, leur réalisme évident amènent inévitablement à identifications. Chaque spectateur se retrouve çà ou là dans la peau d’un des conjoints, met un nom de parent ou d’ami sur telle et telle situation conflictuelle ou caractérielle. D’autant que Muriel Jacobs et Alain Leempoel n’en font pas trop, jouent dans la nuance, ne forcent pas le dramatique. Ils ont tendu au public un miroir dans lequel chacun a possibilité de s’observers.

Michel VOITURIER
(Avignon)

Au Petit Louvre (Chapelle des Templiers), à 10h30 jusqu’au 31 juillet (0490 86 04 24)

Scènes de la vie conjugale
Texte : Ingmar Bergman (traduction : Jacques Fieschi)
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen, Kim Leleux
Distribution : Muriel Jacobs, Alain Leempoel
Scénographie : Elisabeth Schnell, Michel Kacenelenbogen
Lumières : Laurent Kaye, Michel Kacenelenbogen
Musique : Pascal Charpentier

Production : Théâre la Public – Théâtre de Namur



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