24 août 2007
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UN PARTAGE DE CULTURES
Un conte berbère devient prétexte à confronter les cultures musulmane et occidentale. Les malentendus venant toujours de la méconnaissance de l’autre, le spectacle a l’ambition de démontrer que les hommes sont fondamentalement semblables dans leur être intérieur même si leurs usages et leurs croyances divergent.
Une conteuse et un musicien embarquent le public du côté des histoires des « Mille et une nuits ». Surgit inopinément une déléguée de l’administration, chargée de surveiller la moralité, la décence, l’aspect politiquement correct des spectacles destinés à la jeunesse. Se comparent alors deux visions du monde.
D’un côté : des tabous liés au sexe, aux fonctions excrétrices du corps (les mots caca et merde sont exclus du dictionnaire des synonymes intégré à mon ordinateur version familiale !) alors que l’environnement médiatique renchérit sur la séduction, le charnel, le sensuel. De l’autre : une littérature qui ne craint pas de parler d’érotisme alors que la sexualité féminine est réglementée à outrance. D’un côté : une riche culture ancienne qui a amené des découvertes capitales en mathématiques et en bien d’autres domaines. De l’autre : une civilisation qui a longtemps cru qu’elle devait s’imposer au monde pour qu’il évolue et ne qualifie pas de gros mots ceux qui désignent les instruments de mort inventés par les chercheurs et les militaires.
En ces temps de multiculturel, de cohabitation délicate entre communautés différentes, la démarche est intéressante. Elle s’articule autour d’une histoire, un peu longue et narrée sur un débit fort rapide, qui parle de quête d’identité. Elle mène à réaliser que le Coran n’est pas le seul instrument culturel de l’islam, que le port du voile n’est pas un impératif obligatoire, que l’arabe a donné au français un nombre non négligeable de mots. Sans doute - et là peut-être est sa faiblesse - emprunte-t-elle les voies du caricatural et de l’inévitable simplification impliquée par les impératifs d’une représentation théâtrale où le décor, les costumes, les musiques tiennent aussi une part notable.
La danse des sables
Texte et mise en scène : Patrick Waleffe
Interprétation : Laïla Zaari, Anwar Abudragh, Nathalie Hugo
Scénographie : Maurice Van den Broeck, Maude Gérard, Hélène Kufferath, Martin Delval
Costumes : Olivia Bara
Chorégraphie : Elisabetta La Commare
Musique : Anwar Abudragh
Éclairages : Maurice Van den Broeck
Production : Théâtre du Copeau (Bruxelles) (www.theatre-du-copeau.be)
Durée : 65’
Public : dès 9 ans
Un conte berbère devient prétexte à confronter les cultures musulmane et occidentale. Les malentendus venant toujours de la méconnaissance de l’autre, le spectacle a l’ambition de démontrer que les hommes sont fondamentalement semblables dans leur être intérieur même si leurs usages et leurs croyances divergent.
Une conteuse et un musicien embarquent le public du côté des histoires des « Mille et une nuits ». Surgit inopinément une déléguée de l’administration, chargée de surveiller la moralité, la décence, l’aspect politiquement correct des spectacles destinés à la jeunesse. Se comparent alors deux visions du monde.
D’un côté : des tabous liés au sexe, aux fonctions excrétrices du corps (les mots caca et merde sont exclus du dictionnaire des synonymes intégré à mon ordinateur version familiale !) alors que l’environnement médiatique renchérit sur la séduction, le charnel, le sensuel. De l’autre : une littérature qui ne craint pas de parler d’érotisme alors que la sexualité féminine est réglementée à outrance. D’un côté : une riche culture ancienne qui a amené des découvertes capitales en mathématiques et en bien d’autres domaines. De l’autre : une civilisation qui a longtemps cru qu’elle devait s’imposer au monde pour qu’il évolue et ne qualifie pas de gros mots ceux qui désignent les instruments de mort inventés par les chercheurs et les militaires.
En ces temps de multiculturel, de cohabitation délicate entre communautés différentes, la démarche est intéressante. Elle s’articule autour d’une histoire, un peu longue et narrée sur un débit fort rapide, qui parle de quête d’identité. Elle mène à réaliser que le Coran n’est pas le seul instrument culturel de l’islam, que le port du voile n’est pas un impératif obligatoire, que l’arabe a donné au français un nombre non négligeable de mots. Sans doute - et là peut-être est sa faiblesse - emprunte-t-elle les voies du caricatural et de l’inévitable simplification impliquée par les impératifs d’une représentation théâtrale où le décor, les costumes, les musiques tiennent aussi une part notable.
Michel VOITURIER
www.ruedutheatre.info
www.ruedutheatre.info
Présenté aux Rencontres du Théâtre Jeune Public de Huy les 22 et 23 août 2007
La danse des sables
Texte et mise en scène : Patrick Waleffe
Interprétation : Laïla Zaari, Anwar Abudragh, Nathalie Hugo
Scénographie : Maurice Van den Broeck, Maude Gérard, Hélène Kufferath, Martin Delval
Costumes : Olivia Bara
Chorégraphie : Elisabetta La Commare
Musique : Anwar Abudragh
Éclairages : Maurice Van den Broeck
Production : Théâtre du Copeau (Bruxelles) (www.theatre-du-copeau.be)
Durée : 65’
Public : dès 9 ans