24 août 2007
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COUP DE COEUR RUEDUTHEATRE
UNE SYMBOLIQUE DE LA VIE
Tout au long d’un ballet à l’esthétique rigoureuse, inventive et porteuse de sens, Félicette Chazerand met sur scène une perception du monde issue du végétal. Sur un sol blanc, des éléments végétaux sont dispersés selon l’esprit du plasticien Bob Verschueren. Un duo de danseurs explore le temps, de la graine à la floraison, du tronc aux bourgeons, de la vie à la mort.
La symbolique de l’arbre est richissime. Ses usages sont infinis. Il est source de chaleur, de protection, de nourriture. Il sert de clôture ou de paroi, de mobilier ou d’emballage. Il est instrument musical et matière même du papier. Il se laisse sculpter pour une naissance de statue, voire pour une arme meurtrière. La danse redit cette multiplicité, transposée dans la chair et les membres des interprètes Anne-Cécile Chane-Tune et Roger Vinas Lopez.
À l’origine, le bruit du bois qui craque, de la goutte d’eau qui tombe. À l’origine, des rameaux qui se ramifient. À l’origine, un territoire vierge qu’il faudra habiter, partager avec d’autres, gérer au mieux des intérêts de la nature et des habitants. C’est d’une certaine façon l’histoire du monde qui se lit à travers les images superbes nées des corps, de leurs mouvements, de leurs rencontres.
Au sein de l’univers végétal, les êtres apprennent la patience, l’équilibre, la légèreté, la présence. Ils perçoivent que les éléments sont prolongement de soi, adjuvants de soi, métaphores de soi. Que l’agressif appartient au vital mais qu’il convient de lui associer la tendresse, la sensualité. Que le jeu est créatif, récréatif, source de forces ravivées. Que tout corps a besoin d’un espace où s’épanouir. Que le monde d’abord doit être contemplé.
L’épilogue vire plutôt du côté de l’anecdotique à cause d’ombres chinoises devenues soudain réalistes. Il ternit un rien une recherche plastique cohérente qui aboutit à la réalisation projetée d’un dessin en gestation, conçu à la manière dont Hartung peignait à la fin de son existence : en appliquant sur toile des branchettes trempées dans l’encre.
Présenté aux Rencontres du Théâtre Jeune Public de Huy le 21 août 2007
À l’ombre des arbres
Concept et chorégraphie : Félicette Chazerand,
Scénographie : Félicette Chazerand
Interprétation Anne-Cécile Chane-Tune, Roger Vinas-Lopez
Dessin : Mira Vanden Bosch
Film vidéo : Marc Cerfontaine
Costumes : Marie Kersten
Musique : Olivier Richard
Addition musicale : Bob Verschueren
Montage sonore : Jean-Luc Straunard (Media Animation)
Éclairages : Nathalie Borlée
Réalisation écran : Micheline Van Houtte, Pierrick Odaert Regard Bob Verschueren
Production : Cie Felicette Chazerand (Bruxelles)/Parcours asbl/Théâtre de la Balsamine
Durée : 50’
Public : de 5 à 16 ans
UNE SYMBOLIQUE DE LA VIE
Tout au long d’un ballet à l’esthétique rigoureuse, inventive et porteuse de sens, Félicette Chazerand met sur scène une perception du monde issue du végétal. Sur un sol blanc, des éléments végétaux sont dispersés selon l’esprit du plasticien Bob Verschueren. Un duo de danseurs explore le temps, de la graine à la floraison, du tronc aux bourgeons, de la vie à la mort.
La symbolique de l’arbre est richissime. Ses usages sont infinis. Il est source de chaleur, de protection, de nourriture. Il sert de clôture ou de paroi, de mobilier ou d’emballage. Il est instrument musical et matière même du papier. Il se laisse sculpter pour une naissance de statue, voire pour une arme meurtrière. La danse redit cette multiplicité, transposée dans la chair et les membres des interprètes Anne-Cécile Chane-Tune et Roger Vinas Lopez.
À l’origine, le bruit du bois qui craque, de la goutte d’eau qui tombe. À l’origine, des rameaux qui se ramifient. À l’origine, un territoire vierge qu’il faudra habiter, partager avec d’autres, gérer au mieux des intérêts de la nature et des habitants. C’est d’une certaine façon l’histoire du monde qui se lit à travers les images superbes nées des corps, de leurs mouvements, de leurs rencontres.
Au sein de l’univers végétal, les êtres apprennent la patience, l’équilibre, la légèreté, la présence. Ils perçoivent que les éléments sont prolongement de soi, adjuvants de soi, métaphores de soi. Que l’agressif appartient au vital mais qu’il convient de lui associer la tendresse, la sensualité. Que le jeu est créatif, récréatif, source de forces ravivées. Que tout corps a besoin d’un espace où s’épanouir. Que le monde d’abord doit être contemplé.
L’épilogue vire plutôt du côté de l’anecdotique à cause d’ombres chinoises devenues soudain réalistes. Il ternit un rien une recherche plastique cohérente qui aboutit à la réalisation projetée d’un dessin en gestation, conçu à la manière dont Hartung peignait à la fin de son existence : en appliquant sur toile des branchettes trempées dans l’encre.
Michel VOITURIER
www.ruedutheatre.info
Présenté aux Rencontres du Théâtre Jeune Public de Huy le 21 août 2007
À l’ombre des arbres
Concept et chorégraphie : Félicette Chazerand,
Scénographie : Félicette Chazerand
Interprétation Anne-Cécile Chane-Tune, Roger Vinas-Lopez
Dessin : Mira Vanden Bosch
Film vidéo : Marc Cerfontaine
Costumes : Marie Kersten
Musique : Olivier Richard
Addition musicale : Bob Verschueren
Montage sonore : Jean-Luc Straunard (Media Animation)
Éclairages : Nathalie Borlée
Réalisation écran : Micheline Van Houtte, Pierrick Odaert Regard Bob Verschueren
Production : Cie Felicette Chazerand (Bruxelles)/Parcours asbl/Théâtre de la Balsamine
Durée : 50’
Public : de 5 à 16 ans