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Festival d'Avignon

14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 17:50
COMME DANS UN RÊVE AVEC RAYMOND DEVOS

Trois garçons partent, une heure durant, dans une course folle. Ils se dédoublent et multiplient les rôles jusqu’à l’absurde mais non sans enthousiasme.

Cette création se compose de cinq textes parmi lesquels : L’Auteur critique, Le Millefeuille, Doublé par ses doubles… ici revisités. Dès le début, une voix off place le contexte de la pièce. Trois compères habitent les rêves de l’auteur. En voilà une idée saugrenue ! Lequel a un sommeil bien agité. L’univers onirique de ce dernier possède pour tout décor une échelle, sorte de symbole d’ascension (sic) et une chaussure, vue comme un objet poétique que chacun s’accapare à un moment de la pièce. L’idée devient ingénieuse.


Et puis, ils ont tout compris ces trois compères. Tout saisi des textes et de la mise en scène abracadabrante que Devos suggère et qui donnent à leur traversée un souffle chimérique. De l’absurde. Mais aussi de l’humour celui-là même qui transparaît dans l’écriture "du" Raymond Devos. Car là vraiment, le public s’y retrouve, sans s’y retrouver... Et personne ne sait jamais qui des trois comédiens à eu le dernier mot, ni qui est qui et devient quoi. Mais peu importe. Le jeu en vaut la chandelle.

Dès le départ, c’est « l’histoire d’un auteur qui se met dans une situation critique…». Il s’écrit des lettres, s’invite à manger… C’est du Devos à plein nez. Mais tout commence par ce premier dédoublement de personnalité. Ensuite, il deviendra difficile au public de distinguer tous les doubles personnalités, hormis ceux des trois comédiens, qui habitent la pièce.

Bons, beaux et jeunes à la fois


Ce trio de pimpants comédiens a fait salle comble dès l’ouverture du festival. Et le public semblait avide d’entendre et de voir revivre les textes de Raymond Devos. C’est l’objectif que s’est fixé la compagnie A Kan la Deriv, tout juste âgée de deux ans, et qu’elle semble d’ores et déjà atteindre. Que dire de plus, après tant de délires lexicaux, de mots lancés comme des jouets à la tête du public qui ne demandait rien d’autre que de s’amuser de ces longues plaisanteries. La jeunesse des comédiens n’enlève rien à l’énergie qui transparaît sur scène. Ils étaient bons, beaux et jeunes à la fois. Un bien bel hommage est ici rendu à la poésie et à l’esprit décalé de Raymond Devos. Un conseil aux terrorisés de la manipulation textuelle : s’abstenir.

Christelle ZAMORA
www.ruedutheatre.info

Atelier Maison Manon - Tel : 06 60 69 95 43
Cie A kan La Dériv’
Interprètes : Anthony Diaz, Maxime Renaud, Vincent Varène Régie : William Renaut

Photo © Pierre Dolzani
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