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Festival d'Avignon

21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 11:00
Sortant du Cours Simon en 1972, même promotion que Nathalie Baye, Pierre Péchin se tourne vers le cabaret. En 1974 au Café d'Edgar , il crée J'peux pas jouer et l'enregistre en album 33 tours. C'est le succès ! Il reçoit le prix de l'humour de la SACEM en 1975 et est sacré "Meilleur Humoriste de l'année" en 1976. Il est engagé par Europe 1 pendant deux ans et « commet » 5 000 canulars téléphoniques puis remplit 12 fois l'Olympia. A partir de 1989, il disparait progressivement de la scène médiatique mais continue à se produire sur scène. Il fait son grand retour sur scène dans La Cigale est de retour (sortie également prévue en DVD) et en 2006 avec Tout le monde me regarde où on retrouve son talent d'imitateur et ses inoubliables mimiques.

Intarissable Pierre Péchin quand il évoque sa profession-passion, il transmet ce qu’il ressent très finement et intelligemment, en toute simplicité. Écoutez-le… et surtout : allez le voir sur scène !

Photo © Hughes Marcouyau

RDT : Dans ce show vous chantez, c'est une surprise ! C’est une satire de la société ?


Pierre Péchin : Oui, de la société, des bistrots, des alcolos, des piliers de bar, de mauvais policiers tirés d’un sketch intitulé « Dracula », ils devaient arrêter le vampire mais ont échoué car l'un des deux s’était fait mordre, puis ils ont enquêté pour arrêter un gros bonnet de la région parisienne qui était en réalité la mère du patron de la police. Il y a des chansons populaires : « La Banana » de Marc Fontenoy, générique de l’émission que j’animais sur « Europe 1 ». Une deuxième, l’histoire d’un Slave qui passe à la « Star’Ac » -et là je me moque de cette émission- une grosse nullité, dont j’ai fait une parodie avec un homosexuel qui a couché avec tout le monde et chante avec une voix de stentor « Carmen », et un Slave qui interprète une chanson intitulée « Igor », resté au château ; il ne pense désespérément qu’à trouver la femme de sa vie.
Et bien entendu « La Cigale et la fourmi », un sketch de mes débuts que j’ai intégré parce que le public le demande. Il y est aussi question d’une douane suisse avec des gens aux doubles accents. Ils passent la seule frontière qui reste en Europe de l’Ouest où on nous demande nos passeports, la Suisse. S’expriment un Suisse chinois, un Allemand marseillais, un Africain belge, un Alsacien arabe. Et comme ça se finit par Hitler, ils sont obligés de fermer la douane.
Je parodie des émissions littéraires - où l’on s’endort inévitablement- avec John Short, ou celui qui avait écrit sur la politique politicienne et qui parle de la culture. Il y a ensuite Robert Domenach qui a écrit une biographie de Shakespeare qui explique son bouquin comme un sportif. Et Pierre Pèlerin -c’est moi- avec une tête lugubre racontant des histoires drôles genre « Toto » ; fin de l’émission.
Je reprends « La Dictée », un ancien sketch, et « L’Alcolo »… C’est toujours moi, avec trente ans de plus…

Aujourd'hui, vous vous consacrez uniquement au théâtre, c’est votre choix ?
Pour l’instant je ne marche que là-dessus. Après je verrai d’après l’évolution du spectacle ce que je ferai… Un DVD est prévu pour le printemps prochain, qui comprendra un bonus d’une demi-heure d’archives avec les Carpentier, Guy Lux, « Les rendez-vous du dimanche », les télévisions qui datent de Denise Glaser… Avec Eddie Barclay on a fait les Olympia, puis j’ai officié deux ans à « Europe 1 », etc.

La génération qui vous a connu ne vous reconnaît pas vraiment.  Les jeunes d'aujourd'hui ne vous connaissent pas. Espérez-vous un public rajeuni ?
J’ai en effet sauté une génération. Et j’ai constaté ici, et quand je suis passé au « Gymnase Mary Bell » en juin, qu’au début il y avait beaucoup de personnes âgées ou de mon âge et les jours passant le public rajeunissait. Nouveau, j’ai dans ce spectacle un jeune pianiste, Romain Lavielle. C’est la première fois que je ne suis plus tout seul, et c’est bien. Et surtout, je tiens à revenir ici dans cette petite salle que j’adore, dont je suis tombé amoureux, on s’y sent bien, à l’aise, un peu chez soi.

Pourquoi vous aimez à ce point les petites scènes ?
J’ai fait des grandes salles, mais j’avais envie de revenir ici, j’ai commencé ici. Je ne suis pas prétentieux, mais je connais tout. J’ai côtoyé les cabarets rive gauche, « La Grignotière », les cabarets de chansonniers, « Le Caveau de la République », des discothèques avec des gens bourrés, j’ai fait des croisières, des prestations sur des bateaux, des galas pour les fêtes foraines, sur les plages, des MJC, des chapiteaux… Je connais tous les corps de cette profession. Y compris le cinéma. Je n’en ai pas fait beaucoup parce que je suis trop nerveux, je ne supporte pas qu’on m’impose des textes, des horaires, le maquillage, des heures ou des jours pour des prises multiples pour une seule retenue…

Le cabaret ça n’a pas changé ? Les chansonniers sont sur le déclin...
Il en reste peu, c'est vrai. Il y a encore Jacques Mailhot, Jean Amadou, Pierre Douglas…

Les radios en ce moment fondent leur publicité sur votre sketch « La Cigale et la fourmi ». C’est normal à votre sens ?
C’est le seul qui a marché du point de vue commercial, parce que c’était la mode, c’était matraqué sur « Europe 1 », je ne m’attendais pas à ça, la majorité des gens ne se souviennent que de ce sketch… Les médias essaient de vendre leur produit de cette façon. J’essaie qu’ils axent la promotion autrement, je ne veux pas faire intellectuel comme je l’ai fait par le passé, le fait d’intellectualiser les choses me rendait ridicule, tout ça par prétention à l’époque. Je fais avec ce que j’ai dans la tête, j’essaie d’enlever tout ce qui est compliqué… Vous le soulignez, je parle de l’actualité, je fais des accents doubles au lieu d’expliquer sans arrêt : les juifs, les arabes, etc. Je préfère un Alsacien arabe qui change d’accent qu’un accent alsacien. Et c’est la réalité. Très intéressant culturellement. On a une culture d’origine et celle du pays où l’on vit. C’est un thème très actuel. Et j’essaie de faire passer ça délicatement, finement, sans agressivité. Je n’ai pas de message à délivrer, je dis ce que je pense en rigolant. je suis ancré dans la société, j’aime bien tout le monde, tous ceux qui sont d’ailleurs… C’est l’intérêt du spectacle. Tous les gens sont intéressants, toutes les cultures sont intéressantes, on a la chance d’avoir ce mélange, il faut le mettre en valeur, j’ai toujours pensé comme ça de manière instinctive.

Propos recueillis par Claudie FOURNIER (Paris)

Pierre Péchin, Je vais t'dire
Théâtre de Nesle – 8, rue de Nesle – 75006 Paris – du 20 octobre 2006 au 27 janvier 2007

Ecoutez quelques uns des célèbres canulars de Pierre Péchin.
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commentaires

L
<br /> <br /> Merci pour les superbes sketches qui m'ont fait mourrir de rire, et qui continuent depuis des années. immortels pour moi, uniques drôles, fins, c'est tout l'humour que j'aime, que du bonheur.<br /> aujourd'hui je ne le retrouve pas....<br /> <br /> <br /> Merci encore et bonne continuation.<br /> <br /> <br /> Lo<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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