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Festival d'Avignon

25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 12:43
ÉPERDUS DANS LA RÉALITÉ

La compagnie d’Aurélie Faller-Dauendorfer est née en 2002. La chorégraphe s’est formée à la technique de danse jazz, et dans plusieurs ateliers de danse contemporaine, avec des artistes comme Carolyn Carlson, Robyn Orlin, Philippe Genty. Addiction est sa deuxième création, où elle parle des dépendances qui sclérosent et contrôlent la vie de l’homme commun.


L’espace est dans l’ombre. Deux chaises et des ampoules posées au sol sont les seuls objets. Un danseur et une danseuse dialoguent sur l’amour avec leur corps. Les danses sont virtuoses, rapides. Subitement, les corps changent de rythme, ils deviennent incertains. Dans de courtes scènes, les deux corps représentent l’homme en crise face à sa réalité : les corps sont figés, assis comme devant un téléviseur, les corps ne peuvent pas choisir le rythme de leurs pas dans la rue, et ils sont transportés par la rapidité des événements autour d’eux. Les interprètes dansent jusqu’à s’épuiser, ils se battent contre une entité invisible, quelquefois ils sont pris de frémissements, désormais tombés dans la folie.

Ce sujet d’une société malade, d’un pouvoir invisible qui gère nos vies passe d’une chorégraphie à l’autre du festival Off d’Avignon (d’Ellas de Jesus Hidalgo à Couleurs de femmes d’Yun Chane, de L’Envers du Decor de la compagnie Bruits des corps au Sacre du Printemps d’Heddy Maalem). A certains moments, les corps cherchent à se caresser pour se relaxer, pour retrouver des sentiments humains. D’autres fois, les gestes codifiés de la danse sont fragmentés dans la pénombre. La musique accompagne l’évolution des danses, elle est composée par un bruitage de sonorités de la réalité et par des rythmes pop et rock. Les gestes et les sonorités de la quotidienneté réussissent à figurer la rue aux spectateurs, sans avoir besoin d’images concrètes. Et dans une scène, les corps dansent en tenant dans leurs mains les petites ampoules allumées : ils cherchent dans le noir, par des gestes sinueux, dessinant de petits sourires, comme animés de l’espoir de trouver une (ré)solution à leur existence.

La chorégraphie reste souvent une danse très belle qui oublie de faire évoluer la réflexion sur le sens du spectacle. L’élément fort, le point de départ pour les créations futures de la chorégraphe, pour continuer à se questionner sur la société contemporaine, est la métamorphose des corps, leur changement continuel d’un état émotif à l’autre, qui exprime les possibilités infinies du corps humain d’interpréter et de ressentir différemment sa réalité.

Mattia SCARPULLA
www.ruedutheatre.info

La chorégraphie Addiction, compagnie Faller-Dauendorfer, est présentée au Théâtre des Lucioles, 7-29 juillet, à 15h15 les jours impairs

Festival Avignon Off
Chorégraphie : Aurélie Faller-Dauendorfer
Danseurs : Aulélie Faller-Dauendorfer Pierre Henry Nohé
Musique originale : Olivier Pôt et Wilfrid Connell
Informations : Théâtre des Lucioles 10, rue Rempart St. Lazare 84000 Avignon 04 90 14 05 51 
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