21 août 2008
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PROMENADE CONTÉE D’UN VIEUX BÉBÉ
Conteuse géante, affublée d’une gigantesque robe à crinolines, Michèle Moreau chemine d’histoire en histoire en une sorte de conte initiatique.
L’essentiel de cette représentation au récit un peu décousu, c’est paradoxalement, le tissu. La narratrice a le torse qui surgit d’une robe immense. Cette dernière sert de coulisses pour une série d’objets ; elle sert également de cachette pour un manipulateur qui l’illumine d’éclairages colorés, y projette des ombres chinoises, en fait sortir l’un ou l’autre élément de gag.
L’histoire démarre aux confins de l’absurde : la conteuse était très petite lorsqu’elle avait cinquante-cinq ans et que sa maman l’appelait Fricadelle. Cette piste ne sera guère exploitée. La suite est une enfilade d’épisodes dont le seul lien entre eux est la quête d’un cadeau d’anniversaire destiné à la mère.
Le public chemine cahin-caha d’un épisode à l’autre, le tout enrobé de musiques américaines sirupeuses des années 40-50. La comédienne, également responsable du texte, change de voix, joue les clowns, s’affuble de masques, se démène du mieux qu’elle le peut. Elle devient docteur, chien, lion, scaphandrier, divinité indoue, etc. Elle mêle des narrations venues d’ici et de là à celle du magicien d’Oz.
Elle affirme à un moment : « Il faut peu de choses pour les enfants » et un peu plus tard, peut-être au moment où le conte s’étire en longueur : « Oh ! j’en ai marre ! ». Ce qui, sans doute résume le spectacle : il y a à la fois trop et trop peu ; les historiettes sont brèves mais fort nombreuses.
Le travail n’est pas sans intérêt. Il est parfois naïf avec une pointe mièvre. Ses trouvailles indéniables pèchent par répétitivité. Sa morale finale est un rien facile, comme la conclusion que cette route pavée d’or est d’abord pavée de bonnes intentions.
Aux Rencontres du Théâtre Jeune Public de Huy les 18 et 19 août
La route pavée d’or
Texte et interprétation: Michèle Moreau
Mise en scène : Ariane Buhbinder
Décor, costumes : Emilie Cottam
Maquillage : Patricia Timmermans
Lumières : Stephan Choner
Décor musical : Thierry Rombaux
Manipulations : Antoine Clette
Production : Faux comme il faut
Site web : www.fauxcommeilfaut.be
Conteuse géante, affublée d’une gigantesque robe à crinolines, Michèle Moreau chemine d’histoire en histoire en une sorte de conte initiatique.
L’essentiel de cette représentation au récit un peu décousu, c’est paradoxalement, le tissu. La narratrice a le torse qui surgit d’une robe immense. Cette dernière sert de coulisses pour une série d’objets ; elle sert également de cachette pour un manipulateur qui l’illumine d’éclairages colorés, y projette des ombres chinoises, en fait sortir l’un ou l’autre élément de gag.
L’histoire démarre aux confins de l’absurde : la conteuse était très petite lorsqu’elle avait cinquante-cinq ans et que sa maman l’appelait Fricadelle. Cette piste ne sera guère exploitée. La suite est une enfilade d’épisodes dont le seul lien entre eux est la quête d’un cadeau d’anniversaire destiné à la mère.
Le public chemine cahin-caha d’un épisode à l’autre, le tout enrobé de musiques américaines sirupeuses des années 40-50. La comédienne, également responsable du texte, change de voix, joue les clowns, s’affuble de masques, se démène du mieux qu’elle le peut. Elle devient docteur, chien, lion, scaphandrier, divinité indoue, etc. Elle mêle des narrations venues d’ici et de là à celle du magicien d’Oz.
Elle affirme à un moment : « Il faut peu de choses pour les enfants » et un peu plus tard, peut-être au moment où le conte s’étire en longueur : « Oh ! j’en ai marre ! ». Ce qui, sans doute résume le spectacle : il y a à la fois trop et trop peu ; les historiettes sont brèves mais fort nombreuses.
Le travail n’est pas sans intérêt. Il est parfois naïf avec une pointe mièvre. Ses trouvailles indéniables pèchent par répétitivité. Sa morale finale est un rien facile, comme la conclusion que cette route pavée d’or est d’abord pavée de bonnes intentions.
Michel VOITURIER
Aux Rencontres du Théâtre Jeune Public de Huy les 18 et 19 août
La route pavée d’or
Texte et interprétation: Michèle Moreau
Mise en scène : Ariane Buhbinder
Décor, costumes : Emilie Cottam
Maquillage : Patricia Timmermans
Lumières : Stephan Choner
Décor musical : Thierry Rombaux
Manipulations : Antoine Clette
Production : Faux comme il faut
Site web : www.fauxcommeilfaut.be