10 juillet 2008
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Nous sommes, pensons!
Ce spectacle-rencontre appartient à une série très justement intitulée « Collection Philosophie de Chair ». A divers penseurs Didier Mahieu a donné corps et voix avec la même justesse, la même empathie, et le même plaisir à partager.
Du moins jamais Descartes n’avait-il paru d’une telle lumineuse évidence ! Des longues Méditations en latin de nos années lycée, jamais nous n’avions imaginé le personnage de chair et d’os qui les avaient conçues.
Ce personnage est là, devant nous, dans un décor dépouillé. Seul l’échange des chaussures de ville pour des pantoufles suggère sobrement le basculement d’un homme qui, au mitan de sa vie, décide de tout remettre en question, jusqu’à parvenir à une seule vérité irréfutable.
Une présence de verbe et de chair
C’est Didier Mahieu qui offre à Descartes sa charnelle présence, et fait réellement corps et pensée avec lui. La version du texte, récente, donne à la langue souplesse et fluidité, et au cogito ergo sum une vigueur indéniable, qui entraîne le spectateur à travers son évidence éblouissante.
Un contradicteur - interprété par Stanislas De la Tousche - engagera avec Descartes une dialectique roborative, mettant alors le propos en perspective... L’échange se poursuivra avec la salle, selon l’inspiration du moment, sans refaire le monde peut-être, mais en essayant de mieux le comprendre.
Deux premières méditations
Texte : René Descartes (Gallimard, 1986)
Interprétation : Didier Mahieu, Stanislas De la Touche
Théâtre des Halles, Rue du roi René, 04 32 76 24 51. Du 5 au 25 juillet, jours impairs, en alternance avec L’Entretien entre Diderot et D’Alembert. Relâche les 13, 15, 17, 19 juillet. 11h, durée : 1h20.
Photos © Geneviève Dewulf
Du moins jamais Descartes n’avait-il paru d’une telle lumineuse évidence ! Des longues Méditations en latin de nos années lycée, jamais nous n’avions imaginé le personnage de chair et d’os qui les avaient conçues.
Ce personnage est là, devant nous, dans un décor dépouillé. Seul l’échange des chaussures de ville pour des pantoufles suggère sobrement le basculement d’un homme qui, au mitan de sa vie, décide de tout remettre en question, jusqu’à parvenir à une seule vérité irréfutable.
Une présence de verbe et de chair
C’est Didier Mahieu qui offre à Descartes sa charnelle présence, et fait réellement corps et pensée avec lui. La version du texte, récente, donne à la langue souplesse et fluidité, et au cogito ergo sum une vigueur indéniable, qui entraîne le spectateur à travers son évidence éblouissante.
Un contradicteur - interprété par Stanislas De la Tousche - engagera avec Descartes une dialectique roborative, mettant alors le propos en perspective... L’échange se poursuivra avec la salle, selon l’inspiration du moment, sans refaire le monde peut-être, mais en essayant de mieux le comprendre.
Geneviève DEWULF (Avignon)
Deux premières méditations
Texte : René Descartes (Gallimard, 1986)
Interprétation : Didier Mahieu, Stanislas De la Touche
Théâtre des Halles, Rue du roi René, 04 32 76 24 51. Du 5 au 25 juillet, jours impairs, en alternance avec L’Entretien entre Diderot et D’Alembert. Relâche les 13, 15, 17, 19 juillet. 11h, durée : 1h20.
Photos © Geneviève Dewulf