Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvez nos critiques théâtrales sur :
Les informations sur nos cours d'improvisation théâtrale à Paris :

Musarder



Inscrivez-vous
au Club des abonnés (gratuit)




Découvrez nos cours d'improvisation théâtrale

Tous niveaux - 7e année

Les inscriptions sont ouvertes pour les cours d'improvisation à Paris qui débutent en septembre. Au choix, en français ou en anglais.



Nouveau !

Rejoignez notre cours d'impro en anglais :



Coaching prise de parole

           

Mois AprÈS Mois

Festival d'Avignon

15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:56
SPECTACLE ÉPURÉ, EFFET DECUPLÉ

Trois murs blancs. Quatre danseuses vêtues de noir. Une violoncelliste. Dans une mise en scène volontairement très épurée, la chorégraphe Yasmeen Godder, 35 ans, explore, pendant plus d'une heure, toutes les émotions suscitées par la rencontre de quatre femmes. Créé en 2002, « Sudden Birds » a été présenté durant 3 jours (8 au 10 avril) au Hebbel am Ufer (HAU), lieu avant-gardiste de théâtre et de danse à Berlin. Cette représentation avait lieu dans le cadre de rencontres artistiques organisées pour les 60 ans d'Israël.

Quels types de relations se créent entre quatre individus ? L'artiste israélienne sonde toutes les possibilités, dans un enchaînement de petits pas, de mouvements tout en rondeur, de portés improbables. Amitié, amour, jalousie, rejet, méfiance, séduction, empathie, manipulation, isolement... Les sentiments se dessinent et évoluent sans cesse, au gré des duos qui se font et se défont, pour reformer un trio contre une seule solitude ou éclater en quatre.


La présence de quatre danseuses ajoute à l'ambiguïté des sentiments exprimés. Cette non-mixité n'était pourtant pas un préalable à la création de la pièce. « J'ai choisi les meilleurs danseurs que j'ai trouvés. Il se trouve que c'était des femmes », assurait l'artiste à l'issue de la seconde représentation. Même si chaque personnage se distingue par un trait de caractère et une manière de se mouvoir qui lui est propre, la chorégraphie reste délibérément abstraite. Yasmeen Godder n'impose pas ses vues, ne juge pas. Elle laisse toute liberté d'interprétation au spectateur.

Minimaliste et perfectionniste


« Il y a deux manières de concevoir une chorégraphie : partir d'une histoire ou partir d'émotions. J'ai choisi la seconde », expliquait encore Yasmeen Godder. Minimaliste et perfectionniste, la chorégraphe s'attache à travailler avec minutie chaque partie du corps. C'est de ce souci du détail que naissent les figures inattendues et les émotions. Joues contre joues, répétitions de mouvements, utilisation d'un petit espace. Pas de mouvements grandiloquents ni de sauts impressionnants dans cette création.

Le choix du décor relève de la même logique. Ce cube parfaitement blanc et lisse évoque à la fois un lieu d'exposition d'art, un symbole de paix, mais aussi une clinique ou du moins un lieu claustrophobique. « Il s'agit en tout cas d'un lieu clos, qui influe sur les relations humaines », note l'artiste formée à la danse à New York après une enfance à Jérusalem. Yasmeen Godder est depuis revenue s'établir dans son pays, à Tel Aviv.

Marie MASI (Berlin)

« Sudden Birds »
Chorégraphie : Yasmeen Godder (www.yasmeengodder.com)
Interprétation : Shahar Brown, Yasmin Farber, Maya Weinberg, Alex Shmurak.
Musique : Karni Postel

Prochaines représentations :
Allemagne :    Munster, Theater im Pumpenhaus, 23 avril 
Düsseldorf, Tanzhaus NRW, 25 et 26 avril
France :     Montpellier (Festival de danse), Studio Bagouet/Les Ursulines, 26 et 27 juin

Photo © Tamar Lamm
Partager cet article
Repost0

commentaires

Chronique FraÎChe