29 novembre 2007
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CERTAINES L'AIMENT SHOW
Deux femmes et trois musiciens sur un plateau, ça donne « Rita et Luna », spectacle théâtral-musical, poétique et inclassable. Inspirées par l’univers des clowns et du théâtre chinois, les deux interprètes, qui sont aussi auteurs et metteurs en scène se jouent des conventions et de la représentation de la femme.
Deux femmes se cherchent. L’une, Rita, obsédée par ses pulsions de mort, l’autre, Luna, vouée à une errance perpétuelle. La première en rouge sang, la seconde, plus sensuelle, sombre et minaudante. Le duo fonctionne, avec une réelle complicité entre les deux actrices qui se rencontrent dans le corps à corps et la confrontation.
« Etre une femme » est le nœud gordien de la pièce, mais quelle femme ? Rita, Luna, Paula, Laetitia, Vicky… Les costumes, nombreux, comme les perruques, sont des peaux interchangeables. Et chaque mue en révèle une nouvelle, qu’elle soit femme fatale ou putain, chanteuse ou tigresse.
Un spectacle polymorphe, difficile à suivre
La scène est au départ un espace improbable et indéfini, entre la foule et l’océan, qui se transforme pour devenir un cabaret, côté coulisses et côté scène. Si les personnages trouvent le fil qui les relie à la vie et l’une à l’autre, le spectateur, lui, le perd parfois entre les différentes ambiances : rituelle, jazzie, rock ou cabaret… La violence et la poésie sont omniprésentes et se mêlent, sur une musique qui constitue l’ossature de la pièce. Celle-ci hésite, et c’est dommage, à faire des musiciens des personnages à part entière. Ils sortent un moment de l’ombre pour y retourner bien vite, et l’on aurait aimé que cet épisode débouche sur quelque chose, peut être une autre rencontre.
Mais la création sonore, qui sied surtout à la voix de Rita (Mirabelle Wassef) n’est là que pour servir le jeu des actrices. Portées par leur univers où même la mort est loufoque et dynamique, les deux jeunes femmes se donnent avec une belle énergie sur des parcelles d’histoire qui amusent ou désarçonnent. Se raccrochant l’une à l’autre, elles avancent, petit à petit et avec nous sur le chemin de l’amitié qui les révèle l’une à l’autre. On n’existe jamais seul.
Création de Mirabelle Wassef et Mélina Bomal
Création musicale de Romain Le Bras
Mise en scène : Mirabelle Wassef, avec la collaboration de Mélina Bomal
Comédiennes : Mélina Bomal, Mirabelle Wassef
Musiciens : Romain Le Bras (contrebasse, basse, sons), Jean-Pascal Molina (Batterie, percussions), Séverine Morfin (alto, piano)
Scénographie : Julie Wassef
Lumières : Julien Peissel
Costumes : l’Atelier de Michelle
A l’Espace La Comédia, 6 impasse Lamier, 11e
Du 7 novembre au 27 décembre 2007
Les mercredis et jeudis à 19h00
Réservations : 01 43 67 20 47
Deux femmes et trois musiciens sur un plateau, ça donne « Rita et Luna », spectacle théâtral-musical, poétique et inclassable. Inspirées par l’univers des clowns et du théâtre chinois, les deux interprètes, qui sont aussi auteurs et metteurs en scène se jouent des conventions et de la représentation de la femme.
Deux femmes se cherchent. L’une, Rita, obsédée par ses pulsions de mort, l’autre, Luna, vouée à une errance perpétuelle. La première en rouge sang, la seconde, plus sensuelle, sombre et minaudante. Le duo fonctionne, avec une réelle complicité entre les deux actrices qui se rencontrent dans le corps à corps et la confrontation.
« Etre une femme » est le nœud gordien de la pièce, mais quelle femme ? Rita, Luna, Paula, Laetitia, Vicky… Les costumes, nombreux, comme les perruques, sont des peaux interchangeables. Et chaque mue en révèle une nouvelle, qu’elle soit femme fatale ou putain, chanteuse ou tigresse.
Un spectacle polymorphe, difficile à suivre
La scène est au départ un espace improbable et indéfini, entre la foule et l’océan, qui se transforme pour devenir un cabaret, côté coulisses et côté scène. Si les personnages trouvent le fil qui les relie à la vie et l’une à l’autre, le spectateur, lui, le perd parfois entre les différentes ambiances : rituelle, jazzie, rock ou cabaret… La violence et la poésie sont omniprésentes et se mêlent, sur une musique qui constitue l’ossature de la pièce. Celle-ci hésite, et c’est dommage, à faire des musiciens des personnages à part entière. Ils sortent un moment de l’ombre pour y retourner bien vite, et l’on aurait aimé que cet épisode débouche sur quelque chose, peut être une autre rencontre.
Mais la création sonore, qui sied surtout à la voix de Rita (Mirabelle Wassef) n’est là que pour servir le jeu des actrices. Portées par leur univers où même la mort est loufoque et dynamique, les deux jeunes femmes se donnent avec une belle énergie sur des parcelles d’histoire qui amusent ou désarçonnent. Se raccrochant l’une à l’autre, elles avancent, petit à petit et avec nous sur le chemin de l’amitié qui les révèle l’une à l’autre. On n’existe jamais seul.
Alexandra FRESSE (Paris)
Création de Mirabelle Wassef et Mélina Bomal
Création musicale de Romain Le Bras
Mise en scène : Mirabelle Wassef, avec la collaboration de Mélina Bomal
Comédiennes : Mélina Bomal, Mirabelle Wassef
Musiciens : Romain Le Bras (contrebasse, basse, sons), Jean-Pascal Molina (Batterie, percussions), Séverine Morfin (alto, piano)
Scénographie : Julie Wassef
Lumières : Julien Peissel
Costumes : l’Atelier de Michelle
A l’Espace La Comédia, 6 impasse Lamier, 11e
Du 7 novembre au 27 décembre 2007
Les mercredis et jeudis à 19h00
Réservations : 01 43 67 20 47