25 août 2008
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UN ACTEUR INVESTI PAR UNE PAROLE
Que peut-il y avoir de commun entre la mort d’une mouche et celle d’un écrivain qui se nomme Marguerite Duras ?... Hormis la mort, rien sans doute. Sauf à avoir décidé, et pourquoi pas, que cette mouche aussi se nommait Marguerite Duras !...
La mort, c’est bien le lieu commun réducteur de tous les êtres vivants quel que soit leur genre. C’est ce contre quoi s’élèvent invariablement l’écriture, la parole. C’est ce contre quoi s’élève aussi le théâtre lorsqu’il n’est pas de la vulgaire soupe. Ecrire, est-ce assez pour guérir du vertige né du vide présent entre les lettres d’un texte ? Bref, du néant ?...
Ce texte – une pièce de l’écrivain argentin Eduardo Pavlovsky – ce très grand acteur qu’est Alain Cesco-Resia a su le faire sien bien au-delà des limites convenues d’une lecture ou même d’une simple interprétation… Ce texte est devenu pour lui comme une respiration, un souffle second. Et le spectacle – car décidément c’en est un – qu’il nous donne d’épisodes très contrastés de la vie d’un personnage présentée comme un puzzle, ou plutôt comme une roue de loterie qui tournerait sur elle-même tel un chien qui veut se mordre la queue, est littéralement hallucinant !
Echapper au néant et à la folie…
Dans son court ouvrage « Ecrire », Marguerite Duras consacre plusieurs pages au récit de la mort d’une mouche. Et cette narration est en réalité le prétexte à une réflexion sur la solitude, sur la folie et aussi sur l’écriture comme moyen d’y échapper. Cette folie, c’est celle aussi qui à chaque instant semble guetter le personnage de cette pièce… Dans le récit d’événements divers de sa vie, il a, pour se raccrocher à la réalité, la présence et le souvenir de certains objets et événements à première vue anodins pour certains, plus graves pour d’autres. La performance donnée ici par cet acteur dégingandé, qui nous semble à chaque instant investi d’une mission vitale et comme porteur d’un message décisif, est de celles qui ne se peuvent oublier facilement.
Que peut-il y avoir de commun entre la mort d’une mouche et celle d’un écrivain qui se nomme Marguerite Duras ?... Hormis la mort, rien sans doute. Sauf à avoir décidé, et pourquoi pas, que cette mouche aussi se nommait Marguerite Duras !...
La mort, c’est bien le lieu commun réducteur de tous les êtres vivants quel que soit leur genre. C’est ce contre quoi s’élèvent invariablement l’écriture, la parole. C’est ce contre quoi s’élève aussi le théâtre lorsqu’il n’est pas de la vulgaire soupe. Ecrire, est-ce assez pour guérir du vertige né du vide présent entre les lettres d’un texte ? Bref, du néant ?...
Ce texte – une pièce de l’écrivain argentin Eduardo Pavlovsky – ce très grand acteur qu’est Alain Cesco-Resia a su le faire sien bien au-delà des limites convenues d’une lecture ou même d’une simple interprétation… Ce texte est devenu pour lui comme une respiration, un souffle second. Et le spectacle – car décidément c’en est un – qu’il nous donne d’épisodes très contrastés de la vie d’un personnage présentée comme un puzzle, ou plutôt comme une roue de loterie qui tournerait sur elle-même tel un chien qui veut se mordre la queue, est littéralement hallucinant !
Echapper au néant et à la folie…
Dans son court ouvrage « Ecrire », Marguerite Duras consacre plusieurs pages au récit de la mort d’une mouche. Et cette narration est en réalité le prétexte à une réflexion sur la solitude, sur la folie et aussi sur l’écriture comme moyen d’y échapper. Cette folie, c’est celle aussi qui à chaque instant semble guetter le personnage de cette pièce… Dans le récit d’événements divers de sa vie, il a, pour se raccrocher à la réalité, la présence et le souvenir de certains objets et événements à première vue anodins pour certains, plus graves pour d’autres. La performance donnée ici par cet acteur dégingandé, qui nous semble à chaque instant investi d’une mission vitale et comme porteur d’un message décisif, est de celles qui ne se peuvent oublier facilement.
Henri LEPINE (Avignon)
Théâtre des Halles, chapelle Ste Claire à 19h30 jusqu’au 1er août 2008. Reprise du 16 au 18 octobre 2008 au Théâtre des Halles, dans le cadre des Portes ouvertes à Alain Cesco-Resia.