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Festival d'Avignon

15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 15:17
51qQCWnj3aL.-AA240-.jpgDe 1966 à 1981, de nombreuses expériences théâtrales et cinématographiques, inscrites au cœur des mouvements sociaux et politiques, ont revendiqué un clair dessein militant. Qu'elles soient l'œuvre d'artistes reconnus ou de collectifs, ces formes soumettant leur origine et leur finalité à une autre inspiration que celle de l'Esthétique ont souvent été contestées, caricaturées, rejetées en raison du simplisme et de l'amateurisme supposés de leur expression. Longtemps, cette caricature a masqué tout un pan de l'histoire théâtrale et cinématographique, et occulté la singulière expérience sensible, politique et artistique qu'induisent de telles manifestations. Cet ouvrage, publié à la suite du colloque Théâtre et cinéma militants (mai 2003), et coordonné par Christian Biet et Olivier Neveux, se propose de revenir sur cette histoire et ces esthétiques.

Titre : Une Histoire du spectacle militant 1966-1981
  • Editeur : L'Entretemps éditions (30 mars 2007)
  • Collection : Théâtre et cinéma
  • Prix : 28,50 euros
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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 14:54
g978-2-84260-257-4.jpgPrécair vient de perdre son travail. C'est banal aujourd'hui. Ce qui l'est moins, c'est qu'il en perd un bras, puis les deux. Sa femme le quitte alors, car « elle ne peut pas vivre avec quelqu’un qu’elle a envie de brûler ». Sa lente décomposition se poursuit par la perte de ses jambes, puis de sa tête. Il subit les assauts railleurs de son entourage et du quidam de la rue. Heureusement, le marchand de membres et un chien qui lui donnera sa tête, lui rendront sa dignité, son humanité.

La parabole de la précarité du monde du travail est centrale, mais Jean Cagnard la dépasse par la poésie du propos. Cette fable loufoque et humaniste est servie par une écriture onirique, tendre et pleine d'humour.


Titre : L'Entonnoir
Auteur : Jean Cagnard
Editeur : Edtions Théâtrales
Tarif : 7 euros - 64 pages
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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 14:40
9782351640357FS.gifLe mercredi 7 février 2007, trois comédiens spécialistes de l'improvisation se sont enfermés pendant 3 heures dans une salle du Procope, à Paris.

François Rollin leur avait préalablement concocté une liste de 20 mots à placer dans l'histoire qui allait résulter de cette expérience originale. Le tout a été enregistré et les bandes récupérées 3 heures plus tard. Partis de rien, nos trois comédiens ont créé en temps réel un roman d'un genre totalement nouveau, entièrement improvisé, un triangle amoureux à la Truffaut agrémenté d'un drame à la Chabrol

Titre : La Carabine improvisée
Catégorie : Polar improvisé
Auteurs : Virginie Gritten, Richard Perret, Igor Potoczny, François Rollin (postface)
Editeur : Chiflet&cie

Prix : 13,50 euros ttc - 155 pages
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 18:47
51iuY1N82eL.-SS500-.jpg« Cette aventure ridicule , qui s’appelle notre vie, se répète différemment, dés le début, sous le même ciel, mais on a d’autres chances ». Le personnage fétiche de Mihail Sebastian, le professeur Mirou, croît indéniablement dans un meilleur destin et dans un bien meilleur monde. Ce fut un des personnages préférés de cet auteur roumain, non mentionné par le Larousse, mais bien présent pourtant dans la mémoire littéraire collective. Inconnu du grand public pendant longtemps, à cause des caprices de l’histoire, ce passionné traducteur de Marcel Proust voit sa notoriété éclater  brusquement et donne envie d’être lu, connu, appris, à la suite de la publication de son « Journal », en 2002. Le public le connaîtra surtout comme auteur de pièces de théâtre.

L’idée phare de « L’Étoile sans nom », sa pièce de théâtre la plus jouée au monde, celle qui a donné l’occasion à Henri Colpi d’en faire un film culte en 1965, « Mona, l’étoile sans nom », repose sur le fait qu’il y a dans notre existence certainement des choses essentielles, des sentiments parfois, qu’on ne voit pas à la première vue, mais dont on ressent la présence. Et cette sensation, aussi passagère soit-elle, peut rassurer. Exactement comme le trajet d’une étoile, immuable et parfaite, dans son éclatante simplicité. L’œuvre de Mihail Sebastian, écrivain roumain mort si jeune, écrasé à 38 ans par un camion qu’il redoutait, l’URSS, donne, par sa singularité absolue, par sa tendresse, par sa conviction que tout est mis en scène dans cette vie d’après les règles de l’ « accident » (titre d’un de ses roman, d’ailleurs), l’envie d’y accéder d’abord comme spectateur. Puis comme lecteur et dernièrement, comme semblable.

« Là-bas, peut être, tout ce qui est ici lourd et pesant devient léger, tout ce qui est ici sombre et opaque devient lumineux et transparent. Tous ce que nous tentons sans en réussir la moitié – nos gestes vains, nos rêves déchus - , tout ce que nous aurions voulu oser et n’avons pas osé, tout ce que nous aurions voulu aimer et n’avons pas su aimer, tout, tout s’accomplit, se simplifie, se partage ». Credo de tous ses héros de théâtre, voilà en même temps la clef et la solution : la solitude, qui guide comme un fil rouge son œuvre, trouve réponse dans la profession de foi du professeur qui ose aimer une femme-étoile, une passante venue d’autres sphères et qui laisse derrière elle le souvenir d’un passage-éclair et la trame d’un bonheur impossible. Pour une fois, la lecture d’un volume de Théatre peut faire plaisir aux novices et envie aux dramaturges. Cela fait si longtemps qu’on a plus joué à Paris « l’Etoile sans nom » !

Profondément parisien et définitivement français dans son œuvre, par son style, sa langue truffée de mots français, ses personnages, son amour pour le lac d’Annecy ou sa passion pour le métro parisien,  le dramaturge, le romancier, le journaliste Sebastian est né en 1907 à Braila, ville du Delta du Danube. Néanmoins, ses années d’études sont imprégnées par le passage français, entre 1930 – 1935. D’où une certaine facilité à être reçu, que le public français lui a octroyé en 2002, à l’occasion de l’édition de son « Journal » ( le journal d’un juif vivant entre les deux guerres mondiales). Il restera célèbre dans les annales littéraires par sa décision de publier comme introduction à son roman « Depuis deux milles ans », la lettre empoisonnée qu’un ancien ami, Nae Ionescu, lui avait écrit après sa fascisation. Manifeste contre les juifs publié par un juif dans l’ouverture de son roman. Cet automne , l’auteur est célébré partout dans le monde.

Iulia BADEA GUERITÉE (Paris)

En France les éditions de L’Herne et Stock célèbrent le centenaire de sa naissance par une quadruple apparition :

Journal (Stock, deuxième édition, 2007),
Promenades parisiennes (L’Herne, 2007),
Théâtre (L’Herne, 2007)
Femmes (L’Herne, 2007), en vente dans les librairies.

Unesco et l’Institut Culturel Roumain ont décidé de le commémorer par un colloque international qui aura lieu samedi, 24 novembre 2007, entre 15h – 19h,  à son siège de Paris, salle Cercle des Délégués, 1 rue de Miolis, 75015, métro Cambronne . Entrée libre.

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 23:03
g978-2-84260-231-4.jpgDurant la seconde moitié du XXe siècle, l’Europe a connu autant d'étapes de libération que de soubresauts sanglants. À chaque moment crucial, le théâtre s'est dressé comme guetteur et comme conscience : l'écrivain de théâtre a toujours trouvé le moyen de dénoncer les détenteurs des pouvoirs politiques, sociaux, religieux, tapis derrière leur langue de bois. Il a travaillé aussi à désengluer les esprits du nazisme, du fascisme et du "socialisme réel". Il s'est fait caisse de résonance publique de la réappropriation de toutes les libertés : celles du sexe, du langage, de l'imagination.

Michel Corvin donne ici une vision représentative de l'effervescence qu'a connue la littérature dramatique, de l'Atlantique à la mer Noire, durant cette période. Plus de 120 extrait d'œuvres ont été sélectionnés, permettant de découvrir plusieurs générations d'auteurs et de saisir la diversité des écritures dans tous les pays du continent. Chacun de ces extraits est précédé d'une présentation de son auteur et de la pièce. En première partie, on trouvera pour chaque pays ou groupe de langues de précieuses monographies synthétiques sur la situation du théâtre et de sa dramaturgie.

Cette anthologie critique, venant à la suite de l'ouvrage de Michel Azama, De Godot à Zucco consacré au domaine francophone, propose une approche panoramique des autres dramaturgies de l'Europe et constitue un outil de découverte et de connaissance indispensable.

Après un parcours au sein de L'Europe théâtrale (37 monographies synthétiques), les extraits sont organisés autour de trois thématiques : Le Moi et ses monstres ; Heur(t)s et malheurs de la société ; Histoire, politique et vision du monde.

Les auteurs représentés par un extrait ou plus : Herbert Achternbusch, Moussa Akhmadov, Rafael Alberti, Alexei Arbouzov, John Arden, Peter Asmussen, Alan Ayckbourn, Ingeborg Bachmann, Howard Barker, Sebastian Barry, Brendan Behan, Sergi Belbel, Carmelo Bene, Josep M. Benet i Jornet, Steven Berkoff, Thomas Bernhard, Ugo Betti, Bezhani Illirjan, Edward Bond, Wolfgang Borchert, Furio Bordon, Lasha Boughadzé, Hristo Boytchev, Thomas Brasch, Bertolt Brecht, Joseph Brodsky, Antonio Buero Vallejo, Caryl Churchill, Hugo Claus, Martin Crimp, Tuncer Cücenoglu, Stig Dagerman, Magnus Dahlström, Mario de Carvalho, Eduardo De Filippo, Teki Dervishi, Dimitris Dimitriadis, Rocco D’Onghia, Tankred Dorst, Friedrich Dürrenmatt, Don Duyns, Per Olov Enquist, Rainer Werner Fassbinder, Dario Fo, Jon Fosse, Brian Friel, Max Frisch, Alexandre Galine, Rodrigo Garcia, Janusz Glowacki, Witold Gombrowicz, Evgueni Grichkovets, Trevor Griffiths, Peter Hacks, Lee Hall, Peter Handke, David Hare, Vaclav Havel, Nazim Hikmet, Rolf Hochhuth, Thomas Hürlimann, Almir Imsirevic, Marius Ivaskevicius, Elfriede Jelinek, Dusan Jovanovic, Sarah Kane, Markus Köbeli, Eva Koff, Franz Xaver Kroetz, Dea Loher, A.I.S. Lygre, Eeva-Liisa Manner, Marius von Mayenburg, Frank McGuinness, Gregory Motton, Slawomir Mrozek, Harald Mueller, Heiner Müller, Thomas Murphy, Peter Nadas, Abel Neves, Francisco Nieva, Jovan Nikolic et Ruzdija Sejdovic, Lars Noren, Sean O’Casey, Istvan Orkeny, John Osborne, Pier Paolo Pasolini, Lioudmila Petrouchevskaia, Harold Pinter, Yordan Raditchkov, Tadeusz Rosewicz, Astrid Saalbach, Alfonso Sastre, Roland Schimmelpfennig, Werner Schwab, György Schwadja, Ólafur Haukur Simonarson, Lioubomir Simovic, José Sanchis Sinisterra, Victor Slavkine, Slobodan Snajder, Vladimir Sorokine, Martin Sperr, Biljana Srbljanovic, Saviana Stanescu, Goran Stefanovski, James Stock, Tom Stoppard, Stanislav Stratiev, Botho Strauss, George Tabori, Antonio Tarantino, Lothar Trolle, Peter Turrini, Alexandre Vampilov, Ivan Viripaev, Matéi Visniec, Martin Walser, Peter Weiss, Arnold Wesker, Urs Widmer, Karst Woudstra.

Anthologie critique des auteurs dramatiques européens 1945-2000
702 pages - 36 euros - Editions Théâtrales

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 19:21
g978-2-84260-253-6.jpgPour célébrer avec éclat 25 années au service de la littérature dramatique, 25 auteurs des Editions Théâtrales offrent une œuvre inédite. Venus d'horizons géographiques ou culturels différents, ces écrivains racontent le monde, creusent le réel et participent à la vitalité du théâtre d'aujourd'hui. Pour chacun, ces pièces marquent une étape dans leur démarche d'écriture et confirment l'originalité et les qualités de leur langue. Usant du monologue ou du dialogue, du récit direct ou du flash-back, en passant par la satire, le loufoque, la mise en abyme ou l'absurde, ils proposent des pièces courtes originales. La diversité des formes s'accompagne aussi d'une variété des thèmes : la faim et la pauvreté ; la famille dévoyée ; les rapports Nord-Sud ; les questions politiques et de sociétés ; la guerre et ses traumatismes ; les deux extrémités de la vie, enfance et vieillesse ...

On y reconnaîtra tout à la fois la patte formelle de l'écriture de chaque auteur, son sens de la dramaturgie, l'exploration de ses thèmes récurrents. Tous les passionnés de théâtre et de littérature, lecteurs ou acteurs, pourront ainsi naviguer avec plaisirs entre les univers personnels de ces poètes. On y retrouvera Xavier Durringer, Daniel Keene,

25 petites pièces d'auteur
Editions Théâtrales - 384 pages - 25 euros... évidemment

 
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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 18:57
g978-2-84260-254-3.jpg

Une oeuvre inédite d'Edmond Rostand, père de Cyrano de Bergerac, enfin éditée.

Le pacte scellé entre le Docteur Johann Faust et Méphistophélès est l'un des mythes populaires européens les plus célèbres. Faust offre son âme au démon en échange de ses services. Il désire retrouver sa jeunesse, percer les secrets de la nature et jouir des plaisirs interdits, les savoirs accumulés durant ses plus belles années l'ayant laissé insatisfait et amer.

Ce mythe a inspiré de nombreux auteurs dont Marlowe, Boulgakov ou Mann, mais c’est Goethe qui a fait entrer ce personnage dans la légende du théâtre. Edmond Rostand, grande figure du théâtre populaire, est très tôt passionné par cette œuvre dont il entreprend une nouvelle traduction en vers français. Il y travaillera toute sa vie, remettant sans cesse l'ouvrage sur le métier, au gré des plus grands succès ou des déceptions d'une vie théâtrale trépidante. Il aura fallu attendre le XXIème siècle pour que les lecteurs et spectateurs découvrent ce Faust, étonnant objet littéraire et théâtral, inédit à ce jour.

Philippe Bulinge, chercheur spécialiste d'Edmond Rostand, a retrouvé les manuscrits de travail de l'écrivain. Grâce à une minutieuse reconstitution à partir des brouillons du maître, il livre l'intégralité de la pièce, telle que laissée par l'auteur. Racontant la découverte et l’autopsie du manuscrit, il propose un passionnant voyage dans l’atelier du dramaturge, hanté par le mythe de Faust et le génie de Goethe.

Faust de Goethe
Adaptation inédite de Edmond Rostand - Édition établie par Philippe Bulinge
156 pages - 17 euros - Editions Théâtrales

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 09:35
dullin-barreault.jpgL'improvisation est aujourd'hui au centre des techniques théâtrales de nombreuses compagnies ou stages et s'est répandue jusque dans des séminaires d'entreprises. Cette pratique s'est transmise à travers plusieurs générations, non sans quelque méfiance d'une partie des professionnels du spectacle.  En France, elle existe depuis le début des années vingt et a pour illustres initiateurs Charles Dullin puis Jean-Louis Barrault.

C'est à l'histoire de cette technique théâtrale si particulière et à ses liens avec les organismes de promotion culturelle qu'Yves Lorelle, ancien président du Centre National du Mime, s'intéresse ici.

Titre : Dullin - Barrault - L'éducation dramatique en mouvement
Auteur : Yves Lorelle
Editeur : Editions de l'Amandier
Prix : 20 euros - 262 pages
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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 01:41
barnard-lacreature.jpgHollandais installé en Belgique, Benno Barnard  est romancier, polémiste et homme de théâtre. « La Créature » est un monologue écrit pour une comédienne, « une voleuse de mots », Chris Lomme. Il met en phrases la hantise du temps passant, l’emprise de l’art dramatique sur qui le pratique, la tension naturelle reliant parents et enfants, l’omniprésence en filigrane d’idoles modèles comme Marlène Dietrich.

L’action se passe dans un théâtre. Un monologue est toujours un dévoilement. Coco, c’est le nom de l’actrice, raconte, ressasse, se remémore, s’expose. Comme pas mal de Belges, elle n’a « pas de langue maternelle », partagée qu’elle est entre le néerlandais et le français. C’est l’occasion d’une exploration d’existence mettant à nu une personnalité. Celle d’un être pour qui être vu a toujours constitué une préoccupation essentielle. Rêve que le théâtre a vraiment réalisé. Mais avec la question posée de savoir si ce ne fut pas au détriment du rapport de la vie véritable, avec les gens plutôt qu’avec les personnages. Et de se demander si les moments passés sur scène ne sont pas des enclaves privilégiées arrachées au temps qui se déroule inéluctablement.

« Je tombe malade de l’amour que je ne reçois pas » affirme cette femme narcissique, cette « défroquée parentale » en quête d’elle-même. Elle ne cesse de s’en référer au temps, à son écoulement que n’endiguent pas les souvenirs, que ne ralentit nullement « cette brève intemporalité qu’est le théâtre ».

Incarner des personnages est-ce davantage être soi-même que de jouer des rôles dans l’existence ordinaire ? Suffit-il d’être soi pour combler son état ou bien ne devient-on soi qu’en prenant l’apparence d’autres êtres ? Telles sont les interpellations fondamentales qui assaillent Coco. Elles sont l’apanage des gens de scène autant que des citoyens lambda dès qu’ils prennent un peu conscience de la difficulté d’être au monde.

L’écriture coule, bien traduite par Marnix Vincent. Elle donne envie d’être dite à voix haute. Elle se termine sur un point d’interrogation. Elle incite celui qui la lit ou l’écoute à redevenir attentif au destin de l’homme, à l’absurdité ou à la nécessité de sa finalité.

Michel VOITURIER

Benno Barnard, « La Créature », éd. Castor astral, coll. Escale des Lettres, 2007, 66 p (12 €)

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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 17:19
Les Éditions de l'Amandier viennent d'éditer un recueil de pièces de François Georges, dit François-George Maugarlone, nom qu'il prend lors de sa présidence de l'Association des amis d'Arsène Lupin. Son théâtre, souvent dans la veine de Ionesco dont il fut proche, traduit sa verve de polémiste, sa vocation de briseur d'idoles qui s'en prend ainsi à Marx, Freud, Nietzsche, voire à l'homme en personne, tout comme au théâtre lui-même dans sa convention. Tâchons de rire tant que nous le pouvons, semble dire Maugarlone essayant de faire prévaloir l'optimisme par-delà ses frasques et ses masques.

En savoir plus sur l'auteur (source : Wikipedia) :
François George, né en 1947 à Sceaux, est un écrivain français, auteur d'une « Histoire personnelle de la France » et de « Prof à T. ». Il est secrétaire des débats à l'Assemblée nationale. Cet auteur discret donne peu d'interviews et refuse de se faire photographier. Il cultive la misanthropie envers ses contemporains et, après son succès remarqué pour « Histoire personnelle de la France », il a mis un point d'honneur à choisir des éditeurs confidentiels pour ses livres suivants, pour ne pas être lu d'un large public. Tout comme Romain Gary/Emile Ajar, il a recommencé une carrière littéraire sous un autre pseudonyme : Mathurin Maugarlonne. Il est en outre fondateur de l'Association des amis d'Arsène Lupin.


Théâtre de François-George Maugarlone
La Partie de miracles (ou le freudien malgré lui) : Psychodrame
Le Gonfalonier de Padirac (ou les cocus en tous genres) : Pièce sans conviction
Le Professeur d’instinct (ou le cadavre imaginaire) : Fantaisie nietzschéenne
Les Marxistes (ou les ingénieurs de l’histoire) : Pseudo-drame historique
Vu de l’Olympe : Opéra hurlé

Editions de l'Amandier - prix :15 €
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Chronique FraÎChe