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Mois AprÈS Mois

Festival d'Avignon

14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 12:02
COUP DE COEUR RUEDUTHEATRE

SHOW-BIZ, TON UNIVERS IMPITOYABLE !

L’écriture tout en nuances de Virginie Lemoine et l’exceptionnelle présence scénique de Brigitte Faure se complètent à merveille dans un spectacle aussi attachant qu’atypique, aussi drôle qu’émouvant et dont le propos est loin d’être dénué de sens. Coup de cœur !

Pierrette Michon, alias Petra Michkolskaïa, est un peu l’alter ego féminin du personnage de la chanson d’Aznavour « Je m’voyais déjà ». « D’autres ont réussi avec peu de voix et beaucoup d’argent », « Rien que sous mes pieds de sentir la scène de voir devant moi le public assis, j'ai le cœur battant » deux phrases résonant comme un précipité de l’existence de cette soprano désargentée qui a les huissiers aux fesses et la tête dans un autre monde, le sien. Mais si Aznavour s’en prenait à son public qui n’avait « rien compris », Petra a contrario lui voue une infinie reconnaissance, puisque tous les jours, il est là devant elle. Mais elle est bien la seule à le voir… Et c’est là son « tendre drame » pour rester dans l’univers d’Aznavour dont sera repris « Comme ils disent », véritable bombe émotionnelle au milieu du spectacle.


Un juste dosage d’humour et d’émotion

Petra est un peu l’incarnation de toutes ces stars d’hier et d’aujourd’hui qui n’ont jamais vu le haut de l’affiche mais qui y croient encore, à leur manière, avec  bouteille de vodka à portée la main et boite de médocs en évidence sur la table. Et le mélange qui diffuse de l’oubli. Oubli de la désillusion, de la réalité qu’en transcende une autre. Le texte de Virginie Lemoine nous rappelle tout cela mais sans jamais sombrer dans un pathos pâteux où la commisération s’invite à chaque réplique. L’humour omniprésent va catalyser le propos que défendent quatre comédiens sur la scène.


Après « Les Divas du pavé » qu’ils ont joué plus d’un an dans le petit théâtre de l'Atelier Montmartre, Michel Tavernier et Brigitte Faure sont à nouveau réunis pour cette aventure. Besicles sur le nez, Michel incarne l’amoureux transi de cette diva oubliée dont il est le tuteur et l’homme à tout faire. Rôle dont il se sort à merveille, entre rudesse et gaucherie. Mais le spectacle repose sur l’omniprésente Brigitte Faure dont « Les Divas du pavé » avait permis au public d’apprécier l’exceptionnelle qualité vocale. C’est la comédienne que l’on découvre ici. Elle s’empare avec une formidable énergie de ce dialogue truffé de bons mots et de ce personnage un peu frapadingue, nous le rendant éminemment sympathique. Pas de cette sympathie compatissante accordée à ceux qui sont un peu sur la touche même si l’empathie est totale. C’est surtout une totale générosité que déploie la comédienne et qui crée cette connivence saluée de vivats plus que mérités. La mise en scène regorge de trouvailles et conduit ce spectacle de qualité vers des sommets de drôlerie mais aussi, et avec un très juste dosage, de tendresse, d’émotions et de questionnement sur soi. Un concentré de condition humaine, en somme…

Franck BORTELLE (Paris)

Une diva à Sarcelles
De Virginie Lemoine
Mise en scène : Virginie Lemoine
Assistante à la mise en scène : Marie Chevalot
Avec : Brigitte Faure, Michel Tavernier, Marie Chevalot (en alternance avec Samantha Rénier), Josef Kapustka
Décors : Grégoire Lemoine et Benoît Afnaïm
Costumes : Christine Chauvey et Virginie Lemoine
Accessoires : Lou Guérin
Bande-son : Daniel Valdenaire
Avec les voix de : Darius Kehtari, Françoise Lépine, Élora Bourgeolet et Virginie Lemoine
Musiques : Gounod, Dvorak, Bizet, Ralph Carcel et Philippe Olive, John Kamber, Astor Piazzolla, Charles Aznavour, Offenbach, Gluck, Moïses Simons, Mozart, Jean-Samuel Racine, Marguerite Monnot, Alain Bernard

Production : L’Atelier Théâtre de Montmartre et Les Sirènes en Pantoufle

A la Comédie Bastille, 5 rue Nicolas Appert, 75011 Paris (Métro : Richard-Lenoir)
Réservations : 01 48 07 52 07 ou www.comedie-bastille.com

Depuis le 1er février les dimanche, lundi et mardi à19 heures

Durée : 1h30

Photos Manuelle Toussaint

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 11:28
FEMMES, AVENIR DE L'HOMME

Au 19è siècle, l'Autrichien Leopold von Sacher-Masoch est devenu célèbre par ses nombreux écrits. Mais aussi et surtout par l'un d'entre eux, un roman, « La Vénus à la fourrure ». Un psychiatre inventera alors un nouveau substantif : le masochisme.  Christine Letailleur adapte et met en scène avec élégance et doigté cette « Vénus », texte éminemment théâtral.

Il est né en 1836 dans une ville, Lwow qui était alors en Autriche. Aujourd'hui c'est l'Ukraine. Il devient journaliste et écrivain. Dans les années 1860-70 il est célèbre pour ses romans, ses pièces. Même en France. Après sa mort, en 1895, il tombe relativement dans l'oubli. Même si son roman le plus célèbre, « La Vénus à la fourrure », continuera à être traduit et commenté. Cet objet de lecture éveille bien des fantasmes, sur la sexualité et le désir, sur la nature des relations hommes-femmes.
Le masochisme était déjà né depuis près d'un siècle quand le philosophe Gilles Deleuze replace, dans les années soixante, l'œuvre de Masoch, notamment dans son rapprochement avec celle de Sade. Sans trop creuser, disons que lorsque le premier gravite essentiellement autour des sentiments, de l'introspection, le second est plutôt dans la mécanique des sens. Les deux univers peuvent se compléter mais n'ont pas le même centre de gravité.

Le verbe est tendu

L'adaptation théâtrales de « La Vénus à la fourrure » que donne ces jours-ci Christine Letailleur au Théâtre de La Colline à Paris, après l'avoir créée au Théâtre National de Bretagne à Rennes, va clairement dans ce sens. Elle écrit, dans la préface du texte de la pièce (aux éditions Les Solitaires Intempestifs), que cette « Vénus... » est « [la femme] partenaire, la complice idéale, l'héroïne privilégiée de Sacher-Masoch. (...) Elle est celle qui saura, au plus fort de la tension érotique, se montrer à la fois cruelle et voluptueuse. »

La mise en scène fait l'économie d'un décor. Ou presque. La pénombre domine pour ce qui n'est peut-être que le rêve éveillé d'un personnage (L'Ami). Celui-ci reste bouleversé par l'image d'une Vénus. Il entre en discussion avec cette Déesse de l'amour, devise sur la relation entre les hommes et les femmes. Ce rêve devient histoire, celle de deux nobles, Séverin von K. (Andrzej Deskur, étonnant) et Wanda von D. (Valérie Lang, excellente), qui passent un contrat où l'amour se nourrit de jalousie, de flagellation, d'humiliation et autres soumissions... pour Séverin.
On ne dira pas tout sauf qu'il y a un troisième personnage, Le Grec, forcément beau. Et que l'on entend notamment de la bouche de Wanda cette interrogation : « Peut-on aimer un homme, un homme qui se fait battre, est-ce qu'on peut aimer cet homme-là comme un mari ? »... Sa propre réponse viendra plus tard. En attendant, le jeux des cinq comédiens est glacieux. Peu de nudité, de postures troublantes... C'est peut-être maso pour le spectateur. Mais ici, c'est le verbe qui est le plus tendu. Très excitant!
                                                                                                        Jean-Pierre BOURCIER (Paris)

La Vénus à la fourrure
Texte : Leopold von Sacher-Masoch (traduction Aude Willm)
Adaptation, mise en scène et scénographie : Christine Letailleur
Lumière : Stéphane Colin
Son : Manu Léonard
Avec Maëlle Bellec (La Déesse), Philippe Cherdel (L'Ami), Andrzej Deskur (Séverin), Dimitri Koundourakis (Le Grec), Valérie Lang (Wanda).
Jusqu'au 22 février au Théâtre National de la Colline; www.colline.fr
15 rue Malte-Brun 75020 Paris.
Tél.: 01 44 62 52 52.
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 09:46
BALS TRAGIQUES AU CHÂTEAU

L'auteur britannique Howard Barker tient le haut de l'affiche actuellement à Paris. Un cycle lui est consacré au théâtre de l'Odéon. Ses pulsions pour un théâtre de « la catastrophe » illustré notamment par « Les Européens », à voir ou revoir bientôt, ne fléchissent pas dans ses œuvres plus récentes comme « Le Cas Blanche-Neige » ou « Gertrude »

Ne cherchons pas de message ou de sens politico-moralisateur dans l'essentiel de l'œuvre de Howard Barker. On aime, on baise, on tue ou se fait tuer, comme si chaque vie ne pouvait que balancer entre deux extrêmes, l'amour (Eros) et la mort (Thanatos).


« Gertrude  (Le Cri) », première pièce que le Théâtre de l'Odéon vient de présenter dans le cadre d'un cycle qui lui est consacré, renvoie à Shakespeare. Gertrude est la mère de Hamlet et l'auteur, ici, la met au cœur d'une dialectique où tout n'est que passion folle plutôt que amour fou. D'où surgissent les cris de jouissance comme les cris de douleur extrême tout au long de la pièce. Depuis la première scène quand Claudius et Gertrude prennent leur plaisir couchés sur le cadavre du Roi, le père de Hamlet. Jusqu'à la dernière et la mort de Claudius.

Est-ce la scénographie - superbe, inventive, grandiose, surprenante mais aussi terriblement écrasante – qui a donné cette impression d'une certaine futilité du propos, comme s'il était limité aux intermittences du cœur et du sexe ? Le metteur en scène Giorgio Barberio Corsetti, également auteur des décors avec Cristian Taraborrelli, n'a pas lésiné pas sur les moyens. Au risque de focaliser l'attention des spectateurs essentiellement sur le jeu des comédiens enchaînant des scènes toujours plus spectaculaires. 

Échec à la Reine

« Le cas Blanche-Neige » est d'une toute autre facture dans l'annexe de l'Odéon aux Ateliers Berthier. Dans un décor minimaliste mais très efficace baigné de couleurs acidulées renforcées par des lumières souvent vives - grand espace vide comme un couloir en premier plan, petit panneau au centre qui sert de castelet et, fermant le plateau en fond de scène, un large panneau -, la mise en scène de Frédéric Maragnani offre une aire de jeu simple et grandiose à ses comédiens.

Howard Barker s'appuie, là encore, sur une œuvre - le conte des Frères Grimm - pour mieux détourner le mythe. La Reine est au cœur de l'histoire pour Barker tout comme il donne au Roi un rôle essentiel marqué par son impuissance et sa jalousie. L'auteur installe ainsi la tragédie. Blanche Neige ne peut qu'être à bonne école (!) comme l'indique le sous-titre de la pièce (« Comment le savoir vient aux jeunes filles »). Si elle n'arrive pas à séduire charnellement le Bûcheron-serviteur qui lui préfère la Reine, elle saura y faire avec les sept petits étrangers qui se baladent dans les environs du château. La Reine, prisonnière de son rang - étonnante démarche mécanique - et de son époux qui lui prépare un bal tragique, ne peut, elle, trouver le chemin de la femme libre.

Frédéric Maragnani injecte à petite dose, dans sa mise en scène, des ruptures gaguesques façon « Monty Python ». C'est réussi, d'autant que les comédiens savent y faire. Notamment Marie-Armelle Deguy (la Reine) et Christophe Brault (le Roi).

Jean-Pierre BOURCIER (Paris)

                                                                                
Dans le cycle Howard Barker :
Gertrude (Le Cri)
Mise en scène : Giorgio Barberio Corsetti
Texte français : Elisabeth Angel-Perez, Jean-Michel Déprats
Décor : Giorgio Barberio Corsetti & Cristian Taraborrelli
Lumière : Gianluca Cappelletti
Musique : Gianfranco Tedeschi
Avec notamment Anne Alvaro (Gertrude), John Arnold (Cascan), Francine Bergé (Isola), Luc-Antoine Diquéro (Claudius), Christophe Maltot (Hamlet).

Le Cas Blanche-Neige
Mise en scène : Frédéric Maragnani
Texte français : Cécile Menon (Editions Théâtrales)
Décor : Camille Duchemin
Costumes : Sophie Heurlin et Vincent Peyron
Lumière : Eric Blosse
Création sonore : Benjamin Jaussaud
Avec notamment : Marie-Armelle Degny (La Reine), Christophe Brault (Le Roi), Céline Milliat-Baumgartner (Blanche-Neige).
Production : Compagnie Travaux Publics
Création au Théâtre Jean-Vilar de Suresnes en novembre 2005.

A l'Odéon - Ateliers Berthier (Paris 17è) jusqu'au 20 février.
Résa : 01 44 85 40 40 ou www.theatre-odeon.eu

A suivre dans ce cycle Barker, toujours à l'Odéon-Berthier : Les Européens (Combat pour l'amour) (du 12 au 25 mars) et Tableau d'une exécution (du 26 mars au 11 avril) dans les mises en scène de Christian Esnay.

A noter au théâtre de l'Atalante à Paris (10 Place Charles Dulllin, 18è),  Loth et son Dieu de Baker dans une mise en scène d'Agathe Alexis, jusqu'au 16 février. Résa : 01 46 06 11 90.
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 23:06
LA REVANCHE DES DÉMONS FEMELLES

En 2004, Claire et Céline décident de former un groupe intitulé, non sans humour, « Délinquante ». Fortes de plusieurs prix, le club de jazz le Petit Journal Montparnasse les convie pour deux dates exceptionnelles.

Elles sont deux, l’une grande et provocante, l’autre, plus petite et (faussement) timide. Assises face au public, elles se saisissent de leur micro froufrouté et de leur accordéon. Puis entament une chanson plutôt triste sur une fille trahie par les promesses de son copain.


Claire, la petite et accessoirement la plus douée pour l’accordéon qu’elle maîtrise jusqu’au bout des ongles, chante. Sa voix est affirmée, nette et expressive. Celle de Céline, qui s’élève en plein morceau, est plus pure, plus fragile. Les deux timbres s’harmonisent pour former un son cristallin, à la frontière entre l’alto et le soprano. La tristesse de cette première chanson, aussi jolie que cruelle, s’envole au bout de trois minutes et laisse place à des airs de musette plus guillerets et entraînants.

L’influence des Anciens

Claire et Céline mènent leur concert avec poigne et humour. A chaque fin de morceau, l’une ou l'autre présente la chanson à venir d’un ton toujours cynique et charmeur. Elles titillent la susceptibilité du public : les hommes (re)découvrent que « 95 fois sur 100, la femme s’emmerde en baisant » tandis que les femmes (la chanson « Le sens de l’observation ») apparaissent sournoises et jalouses. Des critiques somme toute banales mais qui trouvent dans l’écriture incisive et métaphorique des deux artistes une résonance nouvelle.

Le spectateur rigole de bon cœur à l’écoute de ces parodies qui ne se limitent pas qu’aux relations homme-femme. D’autres sujets sont abordés : l’enfance et leur rejet de la musette, les OGN et les filles de joie. Ce thème s’inspire d’ailleurs d’une chanson de Brassens, dont l’influence se ressent chez ces filles férues de chansons françaises. Un hommage est également rendu à Boris Vian au travers d’une chanson qu’elles définissent, sourire en coin, de pornographique : « Fais-moi mal Johnny ».

Une heure durant, les « pauvres donzelles » (comme elles se caricaturent) interprètent des chansons à texte dans une atmosphère détendue et rythmée par un généreux talent musical. Vous pourrez les retrouver en mars à l’Européen, à Paris.

Cécile STROUK (Paris)

 

Délinquante (Paris)

Auteur : Claire et Céline, Brassens, Boris Vian
Interprètes : Claire et Céline

Du jeudi 5 au samedi 7 mars à l’Européen, 5, Rue Biot, 75017 Paris.
Réservations : 01 43 87 29 89

Photo © DR

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 21:54

TAIS-TOI ET CHANTE !


Deux virtuoses incontestables occupent la scène des Bouffes Parisiens dans un récital qui est malheureusement plombé par un livret qui accumule des calembours calamiteux. On frôle l’indigestion. Dommage que le génie côtoie aussi dangereusement le grotesque.

Le laïus qui sert d’ouverture donne le ton : il s’agira tout au long de ce récital d’accommoder l’opéra à la cuisine. Vaste projet plus idoine que jamais quand les lieux qui l’accueillent s’appellent les Bouffes Parisiens. Pour persiller le propos, le maître de cérémonie ne va pas rater un seul calembour, entre « voix qu’on sert tôt » et autres « trois choux de la musique classique » (comprenez « Schuman, Schubert et Choupin » : c’est à se pisser dessus, n’est-il pas ?). Débités à la mitraillette, ces jeux de mots idiots, dont le plus tâcheron des animateurs de TF1 ne voudrait pas, vont revenir régulièrement entre deux numéros chantés ou instrumentaux qui heureusement nivellent le show par le haut, le très haut.


Une incontestable virtuosité pianistique


En effet, dès qu’il se tait pour jouer, Peter Hens, accompagné d’Yves Gourmeur, Pierrot lunaire d’une drôlerie irrésistible, fait un sans faute (même si la présence du micro semble superflue…). Les numéros exceptionnels de virtuosité pianistique que tous deux livrent à quatre mains sont salués de déferlantes d’applaudissements largement mérités. Enchaînant Saint-Preux et Dassin, Vangelis et le groupe Europe (le fameux « Final Countdown ») ou réunissant deux grands Michel dans une même harmonie (Legrand et Berger), ils exécutent sans la moindre anicroche et avec une étourdissante facilité des medleys de haute volée. Au violoncelle, Hens qui fait parler son instrument ou en joue mal divinement bien pour un sketch génial d’examen de fin de première année, est grandiose. « Tico tico », « Le Boléro » de Ravel, « Inspecteur Gadget », « Les Brigades du Tigre », tout y passe. Michael Jackson épouse Françoise Hardy dans une alchimie mélodique impressionnante. Un sketch médiéval bourré d’anachronismes plie la salle en deux.


Mais bon sang, que ces interventions parlées sont pénibles ! Qui s’est occupé d’écrire de telles inepties qui, outrage absolu, vont jusqu’à plomber certains morceaux chantés car le texte réécrit n’est pas drôle. Forcer le rire à ce point finit par le détruire alors qu’il suffisait de laisser ces numéros de duettistes au si fort potentiel comique visuel atteindre leur plein rendement, en toute simplicité. Cet avatar d’un show qui aurait pu être exceptionnel fait se côtoyer bien malgré lui le génie et le grotesque et surtout le déjà entendu qu’illustre notamment ce besoin de rajouter une couche sur les affres présidentielles et de sa chanteuse-épouse. Tout cela est fort dommage car voilà un spectacle qu’on aimerait adorer mais qui agace au lieu de séduire.


Franck BORTELLE (Paris)


La Framboise frivole, « Furioso »

Conçu par Peter Hens avec la complicité de Bart van Caenegem, Yves Gourmeur et Jean-Louis Rassinfosse

Avec Peter Hens et Yves Gourmeur

Régie générale et lumière : Jeoren Durnez

Son : Patrick Sterckx

A partir du 20 janvier 2009 du mardi au samedi à 21 heures et samedi en matinée à 16h15

Théâtre des Bouffes Parisiens, 4 rue Monsigny, 75002 Paris (Métro : Quatre-septembre ou Pyramides)

Réservations : 01 42 96 92 42 ou www.bouffesparisiens.com

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 21:52
COUP DE CŒUR RUE DU THEATRE


CINQ TROUBADOURS DE GENIE


Attention révélation ! Voilà un groupe qui a tout pour faire souffler un vent nouveau sur la chanson française. Sur scène, ils sont déjà tout. Un vrai coup de cœur !


Non, leur nom n’a rien à voir avec celui du frère et gestionnaire attentif de feu Yolanda Gigliotti qui immortalisa « Gigi l’Amoroso ». Beaucoup plus ancienne, la référence sort de l’univers de Virginia Woolf, romancière qui hissa l’ambiguïté au rang d’art.

 


Ambiguïté. Le mot semble coller à ce quintet de fous virtuoses. Quintet de trois voix et cinq musiciens : le genre de mauvais comptes qui font les bonnes formations… Car ils savent tous tout faire, chacun à sa façon et au service de l’ensemble. La pluralité des talents se fond dans celle des sons, des genres, des textes. C’est un véritable festival que propose ce groupe dont les origines vont de Montreuil à Toulouse.


De Barcelone à New York


De l’entrée en scène à la présentation des musiciens (incluses bien sûr), ils vont livrer un concert bluffant de maîtrise, de drôlerie, d’émotions. Pas une note n’a été émise que la salle est déjà pliée en deux. Difficile de savoir ce qui nous attend après un tel prologue que n’oserait aucun de ces produits calibrés, manufacturés qui inondent de leur insignifiance les plages horaires des stations de radios les plus écoutées.


La scène se pare des couleurs chaudes d’une bodega catalane avec l’hispanophone du groupe, Aïda Sanchez, qui de sa puissance vocale aussi étourdissante que sa présence, chante en espagnol, pleure en français et meurt de toutes les morts (« Je suis morte » : un monument !). L’instant suivant, nous voilà parachutés dans une boite de jazz ou de blues à New York avec un swing décoiffant, des solos accrocheurs qui prennent leur temps avec un accordéon qui vient apporter sa touche bastringue à la batterie nerveuse de Paul Melnotte et la langoureuse contrebasse d’Etienne Roumanet. Les mélodies, toutes de sinuosités rythmiques qui laissent la part belle à l’improvisation et surtout à une scénarisation de chaque titre, mettent en beauté des textes qui ne sont pas en reste.



Ce sont en effet de mini spectacles que chacun de ces titres aux durées très variables et aux textes aussi éclectiques que les mélodies. Coincé entre les amours cynophiles que suggèrent « C’est mon chien » (« Je suis son tout, et lui c’est mon toutou ») et une histoire d’une vieille et d’une abeille qui coule comme un miel apaisant, un titre en espagnol avec traduction simultanée va récolter des rafales de rire aussi sûrement que se noueront les gorges pour le sublime « Cyrano » (en alexandrins, d’après Rostand) qu’accompagne une mélodie au romantisme absolu ou encore ce troublant « Mélancolie » (« Ma mélancolie n’a que moi dans sa vie »).


Près de deux heures durant, ces troubadours de génie et fous de la scène se déchaînent sans compter. Leur communion avec la salle est totale et l’énergie qu’ils dépensent est faite de ces ondes ultra positives dont on a tant besoin. On pense à eux longtemps, longtemps après que le concert est terminé et au bien fou qu’il nous ont fait…


Franck BORTELLE (Paris)


Orlando en concert

Avec Aïda Sanchez (chant et piano), Christelle Boizanté (chant et percussions), Frédéric Marchand (chant, accordéon, piano), Paul Melnotte (batterie), Etienne Roumanet (contrebasse)

Espace la Comédia, 6 impasse Lamier (angle 8 rue Mont-Louis), 75011 Paris (Métro : Philippe Auguste)

Réservation : 01 43 67 20 47 ou resa@la-comedia.com

www.myspace.com/orlandoletrio

Mardis, mercredis et jeudis à 21h30 une semaine sur deux jusqu’au 9 avril 2009 (soit les 10,11,12, 24, 25, 26  février, les 10, 11, 12, 24, 25, 26 mars et les 7, 8, 9 avril)

Durée : 1h50

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 21:47
SAVOIR VIVRE AUTREMENT

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà… » disait, paraît-il, un certain Blaise Pascal. Quid de la moralité au-delà de la Manche ? Ce Supplément au Voyage de Cook nous emmène vers de lointains rivages. Bercé par un flot de paroles incongrues, le public assiste au dialogue amusant entre « bons sauvages » et puritains anglais. Sous ces chaudes latitudes, les us et coutumes des uns ébranlent quelque peu les certitudes des autres. Tout cela pour notre plus grand bonheur.

Débarqué sur l'île d'O' Tahiti découverte lors d'une expédition du capitaine Cook, le naturaliste anglais Mr. Banks a pour mission d’inculquer aux indigènes « les principes sacrés sans lesquels la civilisation n'est pas ». Mais les piliers sur lesquels repose son puritanisme - moralité, propriété, travail - sont inconcevables sur cette île où tout n'est que oisiveté, générosité et volupté. Commence alors un dialogue de sourds entre deux mondes qui s'opposent simplement par leur conception du savoir vivre. Entre situations cocasses et dialogues incongrues le spectateur est invité à ne jamais douter de la relativité de toute chose ... N’en déplaise aux cartésiens.



Côté mise en scène, à la barre c’est le capitaine Patrick Simon qui mène toute sa troupe à bon port. Le ton est vite donné par l’insolite entrée en scène des indigènes dans un décor exotique comme on n’en voit plus beaucoup au théâtre. Le rythme entraînant de la pièce, n’enlève rien à la profondeur de certains éléments du texte. Ce qui permet, entre autre, au couple Patrick Paroux et Yveline Hamon (Mr. et Mrs. Banks) d’exprimer un vrai talent de comédiens.


Ce « Supplément au Voyage de Cook » mérite le détour Et si au gré des vents, vous apercevez les côtes luxuriantes de cette île, soyez sûrs, vous y trouverez de bonnes raisons de sourire…

                                                                                 Idrissa SIBAILLY (Paris)



« Supplément au Voyage de Cook »

Texte : Jean Giraudoux

Mise en scène : Patrick Simon assisté de  Guillaume Tarbouriech

Avec :Amaury de Crayencour, Marion Foucher, Salima Glamine, Yveline Hamon, Valentin Johner, Guillaume Marquet, Yoann Parize, Patrick Paroux, Charlotte Petitat, Pierre-Etienne Royer, Benoît Seguin, Guillaume Tarbouriech

Au Studio Théâtre, 3 rue Edmond Fantin, 92600 Asnières

Réservations : 01 47 90 92 33

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 18:25

PAS VRAIMENT REVOLUTIONNAIRE

 

En pleine période de diabolisation de Mai 68, Patrice Bigel et sa troupe proposent de faire un point sur ces évènements controversés. Même si une bonne scénographie et des comédiens motivés soutiennent cette réalisation,  son objectif et son message restent hélas trop flous pour pouvoir réellement être convaincant.

 

Tout commence par le célèbre discours de Nicolas Sarkozy  présentant Mai 68 comme le responsable de tous les maux de notre planète. Un réquisitoire révoltant pour beaucoup et qui mériterait certainement une plaidoirie musclée de la partie adverse. Malheureusement, celle que nous propose Patrice Bigel n’est vraiment pas à la hauteur.

 


Succession de tableaux chantés et dansés, l’objectif profond de la mise en scène serait, visiblement, de nous replonger dans la fièvre ayant emporté la France et le reste du monde, il y a de ça 41 ans. Mais où sont les grands débats politiques ? La violence de ces mots qui envahirent les murs de la capitale ? Le rock, les pavés, les CRS ? On ne voit sur scène que quelques chorégraphies évoquant vaguement ces évènements.

 

Une réalisation trop « gentille » 

 

Il ne faut pas en déduire que ce spectacle est mauvais. La scénographie est plutôt bonne et la fougue des jeunes comédiens est relativement bien rendue. Mais on attendait beaucoup plus de hargne et une violence plus frontale de la part de celui qui évoquait les mots de Guy Debord en présentation de son projet. La deuxième partie, qui évoque  l’évolution de l’éducation et des arts depuis ces évènements, présente les mêmes problèmes.

 

Ce travail, à partir du texte de Michel Onfray, reste hélas trop superficiel. Et si sa présentation sous forme de « sketchs » donne une certaine fraîcheur à l’ensemble,  il manque le côté didactique et contradictoire que mérite un véritable exposé philosophique.

 

Sébastien COTTE (Paris)

 

A la veille de cette rencontre aucun problème n’a été réglé …. et le lendemain non plus

Conception et mise en scène : Patrice Bigel

Avec : Adrien Djeraouane, Anna Perrin, Camille Chassagne, Clément Belhache, Dicson Mangobouet, Joseph Bourillon , Karl Francisco, Loren Christmann, Mara Bijeljac, Massimiliano Pasquesi, Matthieu Beaudin, Nathalie Poulet Guilbert, Sophie Chauvet, Teresa Lopez Cruz.

Scénographie et lumières : Jean-Charles Clair.

Son: Julie Martin.

Images vidéo : Valentin Bigel.

Costumes: Myriam Drosne.

 

A l'Usine Hollander, 1, rue du Docteur Roux, 94600 Choisy-le-Roi

Tel : 01 46 82 19 63       

Du 15 janvier au 8 février 2009

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 00:45

ATRABILIAIREMENT VOTRE

 

On le sait depuis toujours, Alceste a un foutu caractère. Pourfendeur d’hypocrisie,  fugitif de la société, amoureux fou de la frivole Célimène, mais avant tout de sa liberté et de sa langue bien pendue, le misanthrope est le spécialiste de la réplique à rebrousse-poil qui tue. Plaçant notre rabat-joie à notre époque, Enrico Di Giovanni mène de front le rôle-titre et une mise en scène d’une intelligente modernité.


Il faut le dire d’emblée, Le Misanthrope n’est pas la pièce la plus facile du répertoire de notre cher Jean-Baptiste. Il ne faut pas faire l’erreur d’y emmener son jeune neveu en goguette dans la capitale et lui dire d’un ton gourmand : « Tiens mon petit, je vais te montrer ce qu’est un Molière sur scène ! ». Et de voir le malheureux perdu corps et biens dans le verbe poquelinien pendant plus de 2 heures. Oh non, Molière n’a pas eu la langue aisée pour son atrabilaire amoureux. N’espérez point saisir chaque subtilité de la prose si l’état grippal ou les bras de Morphée vous guettent. Le Misanthrope est un plaisir qui se mérite, un peu comme une interminable phrase de Proust dont on sort victorieux après une torture intellectuelle. On peut cependant compter sur le talent de la Compagnie du Plateau pour nous débroussailler le verbe récalcitrant.

 


Le mot et le jeu, mais pas pour tout le monde…

 

Un décor à dominante noire avec méridienne en peau de vache accueille une Célimène nonchalante, sexy, coquette. Sur un fond de jazz, entourée de prétendants aussi superficiels que grotesques, la belle tient salon tandis que dans l’ombre, un Alceste bouillant d’amour et de cynisme observe d’un œil méprisant les défauts de l’humanité. La pièce démarre pour un marathon de 2 heures où les piques, les bons mots d’Alceste, la sagesse philosophe de son ami Philinte, joués tous deux avec panache, les joutes verbales entre médisants s’entrecroisent, se combattent, le tout dans une peinture socioculturelle au ton très actuel témoignant de l’intemporalité de la pièce. Après tout, rien n’est plus moderne que l’imbécilité dans toutes ses formes. Les siècles passent, l’homme est toujours autant exaspérant et attendrissant dans ses défauts.

 

Bien sûr, on sourit toujours un peu lorsque l’on se voit entendre d’un personnage, téléphone portable à la main : « Je dois vous laisser, mon carrosse m’attend ! » et d’imaginer un taxi parisien en double file. Mais peu importe, le mambo très caliente de Célimène résume sa personnalité pétillante pour mieux contraster avec la morgue phrastique d’Alceste « Puisqu’en humains vous vivez en vrais loups, Traîtres, vous ne m’aurez de ma vie avec vous » et pourtant balance entre son amour pour l’insouciante Célimène et son désir de fuir cette trop imparfaites société des hommes. Balancer, vous dites ? Ah, là, là, si votre bien-aimé neveu studieux aura bien saisi le sens, ce n’est pas hélas le cas pour tout le monde. Un « Oh, zy-vas ! Il l’a traité d’balance, là ! J’suis choquée ! », survenu des profondeurs de la salle, rappelle que les mots ont changé et qu’un petit coup de Poquelin nous remet du Molière dans la tête pour mieux nous remémorer l’origine du sens. Et d’en apprécier son essence. N’en déplaise aux réformateurs fous qui, supprimant le latin dans nos écoles, oublient que savoir d’où on vient, c’est savoir où on va.

 

Marie-Pierre CREON (Paris)


Le Misanthrope ou l’atrabilaire amoureux, de Molière.

Mise en scène : scénographie Enrico Di Giovanni

Collaboration artistique : Myrima Derbal

Avec : Gérard Cesbron, Myriam Derbal, Enrico Di Giovanni, Donat Guibert, Jean-Pierre Hutinet, François Lescurat, Caroline Piette, Veronique sacri, Alain Veniger

 

Lumières : Claude Husson / Son : Georges Jacquemart

Stylistes / costumes : Fauvette Nacto, Mahdi Hindi

 

Théâtre Mouffetard, 73 rue Mouffetard, 75 005 Paris. Métro : Place Monge.

 

A l’affiche du 8 janvier au 21 Février 2009. Représentation du mardi au vendredi à 20h30. Samedi à 17h et 21h, dimanche 15h. Mâtinée supplémentaires les mardis 27 janvier et 3 février à 18h. Rencontre avec les artistes à la Bibliothèque Mouffetard le samedi 31 janvier à 15h.

Durée :  2H.

 

Location au 01 43 31 11 99, du mardi au vendredi de 13H à 18H 30 et le samedi de 13H à 19H. Fax : 01 45 35 31 15.
Ou sur www.theatremouffetard.com
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 20:53

CAR, AU FOND, LA VIE EST BELLE…


Sans chercher à illustrer l’adage qui veut que tout peut prêter à rire, ce spectacle très drôle propose la chronique douce amère de deux jeunes filles en fleur à un moment de l’Histoire où, malgré les bruits de bottes et les échos de fusillades, on a le droit d’avoir des préoccupations  de  son âge.

Benoite et Flora sont inséparables. Leur moyenne d’âge : 17 ans. Cet âge où l’on n’est pas sérieux selon Rimbaud. Elles ont quatre ans d’écart. C’est quoi, quatre ans ? Rien et tout à la fois. C’est le temps que va durer pour elles l’écriture de leur journal intime. Entre 1940 et 1944. Rue Vanneau à Paris. De bonne naissance, elles ne vont pas vivre ce conflit dans son acception la plus effroyable. Brillantes, modernes, cultivées, elles abordent les événements avec un certain recul. Avec humour et ironie. 



C’est un véritable ballet textuel auquel se livrent les deux comédiennes. Toutes deux sont formidables de légèreté, tout en fraicheur et désinvolture, incarnant ces inséparables frangines préoccupées davantage par leurs sens qui s’ouvrent à l’amour qu’à la menace qui gronde au loin. Cette légèreté, qui n’est bien sûr qu’apparente, tord l’axe temporel tel qu’on le trace communément quand on évoque cette période. La frivolité se charge non pas de déjouer les évènements dont on connaît tous la tragique fin mais elle les agrémente de folie.


Un grain de folie


Cette folie se traduit avant tout par une extrême drôlerie du texte. Les occasions de rire sont nombreuses, très nombreuses. Elles n’illustrent même pas cet adage qui veut qu’on puisse rire de tout car ce n’est pas là le propos. On ne fustige pas les angoisses mortelles à coup de désacralisation de la réalité tragique : on rit car c’est drôle, car les personnages vivent et disent des choses drôles comme elles en diraient en temps de paix, de catastrophe nucléaire ou d’inondations dévastatrices. Le verbe est parfois sulfureux, imprégné de sexe (le décor n’est autre que les chambres contiguës des frangines), de sarcasmes, de férocité. La vie, quoi !


Et si la réalité les rattrape inévitablement, elle claque alors avec toute la violence de la tragédie. Ce n’est qu’à ce prix que l’on peut rire. En sachant, comme souvent quand les événements ne sont guère propices à l’amusement, que le rire se fait urgent car on ne sait jamais ce que sera demain. L’Occupation, la Résistance, les exodes, les privations et bien sûr la Libération (avec des réflexions gratinées sur les libérateurs, manière de montrer qu’on n’est pas dupe malgré l’effervescence générale) scandent les propos de ces jeunes filles en fleur mais à l’exceptionnelle lucidité qui en fait deux féministes avant l’heure.


Franck BORTELLE (Paris)


Journal à quatre mains

De Flora et Benoîte Groult

Adaptation Lisa Schuster

Mise en scène : Panchika Velez assisté d’Aurélien Chaussade

Avec Aude Briant et Lisa Schuster

Scénographie : Claude Plet

Lumière : Pierre Jauze

Costumes : Marie-Christine Franc

Son : Michel Winogradoff

Théâtre de Poche, 75 Boulevard de Montparnasse, 75006 Paris (Métro : Montparnasse-Bienvenüe)

Du mardi au samedi à 21 heures. Dimanche à 15h30

Location : 01 45 48 92 97

Durée : 1h20


Photo Lot

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Chronique FraÎChe