18 juillet 2007
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VOLUBILE SOLITUDE
Soliloque balançant entre désespoir et espérance, « La Femme qui parlait à sa robe de chambre » est avant tout une ode à la tolérance. Particulièrement bien mise en vie par la talentueuse Claire Néel.
Abandonnée de tous, perdue dans une solitude obsédante, déchirée entre deux cultures, une femme égrène ses souffrances à un interlocuteur imaginaire. Robe de chambre, cousine ou public. Après tout, l’interlocuteur importe peu. Seuls les mots et les émotions comptent. Supplication pour une vie meilleure, pour un monde moins obscurantiste, moins ségrégationniste. Même si le message se cache derrière une quête plus simple, celle d’une identité, perdue quelque part entre France et Algérie, entre abandon et deuil, entre espoirs et échecs.
Le récit de cette femme nous entraîne dans une obsession d’amour et de reconnaissance. Un parcours initiatique aux parfums d’épices et de miel, de menthe et de poussière. Des odeurs, une rue, une couleur pour un monologue parfois drôle, souvent poétique. Parfois politique. Un monologue qui ouvre une à une les portes des souvenirs et dénonce haut et fort injustices, violences et trahisons. Et s’il arrive que l’on regrette quelques longueurs ou des inégalités dans la force du texte, la qualité de l’écriture estompe les réserves. Et la portée du propos, véritable plaidoyer en faveur de la mansuétude, demeure l’une des clés de voûte du spectacle.
Le second atout de cette pièce, c'est la comédienne. Claire Néel met admirablement en vie et en scène ce texte dont elle est si superbement pénétrée. Touchante dans ce rôle de femme écorchée par la vie, ne trouvant pas vraiment sa place entre ses deux cultures. Elle fait vivre ce personnage sans âge. Avec ses nuances, ses contradictions, ses obsessions. Emouvante. Et belle.
La Femme qui parlait à sa robe de chambre, de Stani Chaine
Avec Claire Néel
Mise en scène : Claire Néel, assistée de Michel Legouis
Au Théâtre de la Poulie à 20h30 tous les jours.
Soliloque balançant entre désespoir et espérance, « La Femme qui parlait à sa robe de chambre » est avant tout une ode à la tolérance. Particulièrement bien mise en vie par la talentueuse Claire Néel.
Abandonnée de tous, perdue dans une solitude obsédante, déchirée entre deux cultures, une femme égrène ses souffrances à un interlocuteur imaginaire. Robe de chambre, cousine ou public. Après tout, l’interlocuteur importe peu. Seuls les mots et les émotions comptent. Supplication pour une vie meilleure, pour un monde moins obscurantiste, moins ségrégationniste. Même si le message se cache derrière une quête plus simple, celle d’une identité, perdue quelque part entre France et Algérie, entre abandon et deuil, entre espoirs et échecs.
Le récit de cette femme nous entraîne dans une obsession d’amour et de reconnaissance. Un parcours initiatique aux parfums d’épices et de miel, de menthe et de poussière. Des odeurs, une rue, une couleur pour un monologue parfois drôle, souvent poétique. Parfois politique. Un monologue qui ouvre une à une les portes des souvenirs et dénonce haut et fort injustices, violences et trahisons. Et s’il arrive que l’on regrette quelques longueurs ou des inégalités dans la force du texte, la qualité de l’écriture estompe les réserves. Et la portée du propos, véritable plaidoyer en faveur de la mansuétude, demeure l’une des clés de voûte du spectacle.
Le second atout de cette pièce, c'est la comédienne. Claire Néel met admirablement en vie et en scène ce texte dont elle est si superbement pénétrée. Touchante dans ce rôle de femme écorchée par la vie, ne trouvant pas vraiment sa place entre ses deux cultures. Elle fait vivre ce personnage sans âge. Avec ses nuances, ses contradictions, ses obsessions. Emouvante. Et belle.
Karine PROST
www.ruedutheatre.info
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La Femme qui parlait à sa robe de chambre, de Stani Chaine
Avec Claire Néel
Mise en scène : Claire Néel, assistée de Michel Legouis
Au Théâtre de la Poulie à 20h30 tous les jours.