10 juillet 2007
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CIRQUE EN LOCUTIONS
Vincent Roca nous promet une heure de gaîté et nous offre un petit joyau, qu’en orfèvre du verbe, il taille finement. Entre rires, chansons et lumières. Gai. Et touchant.
On connait Roca pour la maestria avec laquelle il manie le verbe. Jeux de mots, métonymies, litotes et autres finesses de la langue françaises sont chez lui comme une deuxième peau. Comme si une surprenante mutation génétique avait prédestiné le bonhomme à la réussite verbale. Et cette heure de gaité qu’il nous promet, s’avère être une heure de délice auditif et visuel qu’il serait bien dommage de rater.

D’autant qu’il s’est adjoint le talent de Pierre-Marie Braye-Weppe qui, du bout de son violon, lui donne la réplique. Soulignant un mot, accompagnant un air (car Roca le faiseur de mots se révèle aussi pousseur de chansonnette…), boudant un sketch, le musicien rythme le spectacle et contribue à sa dynamique. Et c’est un pur délice que de se laisser embarquer dans la douceur nostalgique d’un voyage en enfance, de succomber à la volupté du mot dans la description de Michel le pépiniériste, ou de s’émouvoir de l’esthétique aussi bien verbale que visuelle d’un jonglage de mots.
Et même si l’on peut être un peu plus réservé sur les malheurs de l’hermaphrodite escargot, le rire est prégnant tout au long du spectacle. Les lancers de mots, les méandres textuels des fratries recomposées et la géniale description du syndrome de Münchhausen par procuration sont à coup sûr jubilatoires. Les lumières, sobres et efficaces, donnent profondeur et relief aux univers qui se succèdent. La mise en scène s’efface pour laisser place au jeu.
Et l’ensemble est drôle, infiniment. Le mot trouve ici ses lettres de noblesses, le rire son éclat. Et la gaité, son heure de gloire.
Vincent Roca, Une heure de gaîté au Chêne Noir.
Théâtre du Chêne Noir, Tous les jours à 12h15
Avec : Vincent Roca et Pierre-Marie Braye-Weppe
Mise en scène : Michel Guigon
Lumières : Anne Coudret
Crédit photo : Jean Tholance
Vincent Roca nous promet une heure de gaîté et nous offre un petit joyau, qu’en orfèvre du verbe, il taille finement. Entre rires, chansons et lumières. Gai. Et touchant.
On connait Roca pour la maestria avec laquelle il manie le verbe. Jeux de mots, métonymies, litotes et autres finesses de la langue françaises sont chez lui comme une deuxième peau. Comme si une surprenante mutation génétique avait prédestiné le bonhomme à la réussite verbale. Et cette heure de gaité qu’il nous promet, s’avère être une heure de délice auditif et visuel qu’il serait bien dommage de rater.

D’autant qu’il s’est adjoint le talent de Pierre-Marie Braye-Weppe qui, du bout de son violon, lui donne la réplique. Soulignant un mot, accompagnant un air (car Roca le faiseur de mots se révèle aussi pousseur de chansonnette…), boudant un sketch, le musicien rythme le spectacle et contribue à sa dynamique. Et c’est un pur délice que de se laisser embarquer dans la douceur nostalgique d’un voyage en enfance, de succomber à la volupté du mot dans la description de Michel le pépiniériste, ou de s’émouvoir de l’esthétique aussi bien verbale que visuelle d’un jonglage de mots.
Et même si l’on peut être un peu plus réservé sur les malheurs de l’hermaphrodite escargot, le rire est prégnant tout au long du spectacle. Les lancers de mots, les méandres textuels des fratries recomposées et la géniale description du syndrome de Münchhausen par procuration sont à coup sûr jubilatoires. Les lumières, sobres et efficaces, donnent profondeur et relief aux univers qui se succèdent. La mise en scène s’efface pour laisser place au jeu.
Et l’ensemble est drôle, infiniment. Le mot trouve ici ses lettres de noblesses, le rire son éclat. Et la gaité, son heure de gloire.
Karine PROST
www.ruedutheatre.info
www.ruedutheatre.info
Lire aussi la critique de Stephen Bunard.
Vincent Roca, Une heure de gaîté au Chêne Noir.
Théâtre du Chêne Noir, Tous les jours à 12h15
Avec : Vincent Roca et Pierre-Marie Braye-Weppe
Mise en scène : Michel Guigon
Lumières : Anne Coudret
Crédit photo : Jean Tholance