15 juillet 2006
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L’HUMOUR ET LE TALENT, SI CE N’EST LE CONTRAIRE...
Tout comme Laurel et Hardy, Francis Blanche et Pierre Dac, voire Astérix et Obélix, les noms de Jaq Dau et Jean-Marc Catella ne peuvent désormais plus aller l’un sans l’autre. Et si leur nationale célébrité est encore relativement récente, leur talent, quant à lui, ne date pas d’hier. Ni même d’avant-hier… Et aujourd’hui, ils n’ont rien perdu de leur verve ni de leur joyeuse folie des débuts.
Un sens précis de la scène, des rôles rigoureusement partagés, des caractères mélangeant habilement caricature et subtilité. Une écriture efficace, déjà drôle par elle-même. Jouée et mise en vie avec virtuosité par Dau et Catella. L’un cabotin, l’autre sérieux. L’un donneur, l’autre preneur de leçon. L’un découragé, l’autre naïf. Les deux infiniment drôles. De l’interview houleuse d’un « Vani Bonardi » aux conventions théâtrales chères à Dau. D’une leçon de charme à l’art d’être synchrone, des problèmes de mémoire de Catella aux talents d’orateur de Dau, le spectacle déroule son fil plus vite que le temps ne passe. Les digressions, les apartés, les prises de pieds verbales dans le texte succèdent aux contrepèteries, dites ou suggérées. Avec, parfois, des jeux de mots qui n’auraient pas dépareillées dans la bouche du regretté Devos. Sans oublier la tendresse amusée de la minute mélo. Ou les vertus du silence, évoquées avec une succession de sifflantes qui feraient rougir de simplicité Racine et ses célèbres serpents siffleurs.
Alors, peut-être, la recette est-elle parfois un peu facile. Mais le rire est garanti. Et ces deux magiciens de la scène nous font partager un rare moment d’humour. Dans un ensemble soigné, une mise en scène précise et énergique. Et une bonne humeur magistrale, parfois empreinte de poésie. Notamment grâce à des lumières habilement pensées et cependant discrètes. Et puis tout est drôle, infiniment drôle. Parfois même hilarant. Sans conteste l’un des meilleurs spectacles d’humour que j’ai été conduite à voir sur le festival depuis fort longtemps !
Dau et Catella et non pas le contraire – de et par J. Dau et J.M. Catella
Tous les jours au Théâtre du Petit Chien à 21 heures
Réservations au 04.90.85.89.49
A NOTER : du 4 août au 31 décembre au Café de la gare à Paris
Tout comme Laurel et Hardy, Francis Blanche et Pierre Dac, voire Astérix et Obélix, les noms de Jaq Dau et Jean-Marc Catella ne peuvent désormais plus aller l’un sans l’autre. Et si leur nationale célébrité est encore relativement récente, leur talent, quant à lui, ne date pas d’hier. Ni même d’avant-hier… Et aujourd’hui, ils n’ont rien perdu de leur verve ni de leur joyeuse folie des débuts.
Photo © Didier Pallagès
Un sens précis de la scène, des rôles rigoureusement partagés, des caractères mélangeant habilement caricature et subtilité. Une écriture efficace, déjà drôle par elle-même. Jouée et mise en vie avec virtuosité par Dau et Catella. L’un cabotin, l’autre sérieux. L’un donneur, l’autre preneur de leçon. L’un découragé, l’autre naïf. Les deux infiniment drôles. De l’interview houleuse d’un « Vani Bonardi » aux conventions théâtrales chères à Dau. D’une leçon de charme à l’art d’être synchrone, des problèmes de mémoire de Catella aux talents d’orateur de Dau, le spectacle déroule son fil plus vite que le temps ne passe. Les digressions, les apartés, les prises de pieds verbales dans le texte succèdent aux contrepèteries, dites ou suggérées. Avec, parfois, des jeux de mots qui n’auraient pas dépareillées dans la bouche du regretté Devos. Sans oublier la tendresse amusée de la minute mélo. Ou les vertus du silence, évoquées avec une succession de sifflantes qui feraient rougir de simplicité Racine et ses célèbres serpents siffleurs.
Alors, peut-être, la recette est-elle parfois un peu facile. Mais le rire est garanti. Et ces deux magiciens de la scène nous font partager un rare moment d’humour. Dans un ensemble soigné, une mise en scène précise et énergique. Et une bonne humeur magistrale, parfois empreinte de poésie. Notamment grâce à des lumières habilement pensées et cependant discrètes. Et puis tout est drôle, infiniment drôle. Parfois même hilarant. Sans conteste l’un des meilleurs spectacles d’humour que j’ai été conduite à voir sur le festival depuis fort longtemps !
Karine PROST
www.ruedutheate.info
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Dau et Catella et non pas le contraire – de et par J. Dau et J.M. Catella
Tous les jours au Théâtre du Petit Chien à 21 heures
Réservations au 04.90.85.89.49
A NOTER : du 4 août au 31 décembre au Café de la gare à Paris