Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvez nos critiques théâtrales sur :
Les informations sur nos cours d'improvisation théâtrale à Paris :

Musarder



Inscrivez-vous
au Club des abonnés (gratuit)




Découvrez nos cours d'improvisation théâtrale

Tous niveaux - 7e année

Les inscriptions sont ouvertes pour les cours d'improvisation à Paris qui débutent en septembre. Au choix, en français ou en anglais.



Nouveau !

Rejoignez notre cours d'impro en anglais :



Coaching prise de parole

           

Mois AprÈS Mois

Festival d'Avignon

10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 17:13
LES NON-DITS D’AMOUR

Traçant le portrait de sa maman morte, Tatiana Frolova tente une sorte d’autofiction, de théâtre document. Nostalgie et regrets sont au rendez-vous de l’amour filial et de l’amour maternel dans un monde privé de tendresse.

Si le roman, la confession, le journal intime permettent à la littérature d’exprimer les blessures profondes de l’enfance, des relations avec les parents, le théâtre, lui, réclame une transposition qu’exige le passage par le corps et la voix des comédiens. Avec cette réalisation hybride, Tatiana Frolova mêle récit autobiographique, chanson à texte, photos, vidéo, bande sonore, interviews, objets fétiches.


L’ambiguïté est permanente. L’auteure qu’elle est ici ne joue pas, elle raconte. La metteuse en scène qu’elle est d’habitude se contente de la seule idée visuelle de sacs de sable se vidant symboliquement à la fin. L’art dramatique impose que le faux ait l’air vrai. Or, dans cette représentation, c’est le vrai qui a l’air faux.

Sans doute a-t-elle (était-ce évitable ?) mis trop d’elle-même dans cet exutoire au vide du manque d’échanges vécu entre elle et sa mère. Bien que ce qu’elle montre appartienne à la réalité de la majorité des adultes, L’impression s’incruste qu’il s’agit là d’un déballage personnel, d’une mise à nu individualiste, de la satisfaction d’un besoin égotiste. Et le parti pris de la simplicité plutôt que d’une trop simpliste orchestration pathétique évite certes le pathos mais se réfugie dans la froideur.

Même la fin, qui associe à la démarche nombre de femmes âgées, ne convainc guère tant elle vire à une sorte de moralisation d’un propos où le sensible eût dû l’emporter. Reste qu’à travers images et paroles se dessine un portrait sociétal d’une époque liée à un régime politique.

Michel VOITURIER (Lille)

Présenté à la Rose des Vents de Villeneuve d’Ascq le 6 juin 2009 dans le cadre du festival « Midi-Midi Moscou » de Lille 3000. Durée : 1h20

Ma Maman
Texte, mise en scène, interprétation : Tania Forlova
Assistante à la mise en scène : Elena Bessonova
Lumière, son : Dmitri Botcharov
Vidéo : Vladimir Smirnov
Traduction, surtitrage : Sophie Gindt

Production : Théâtre KnAM (Komsomolsk-sur-Amour [R])

Partager cet article
Repost0

commentaires

Chronique FraÎChe