17 février 2009
2
17
/02
/février
/2009
20:29
LES 20 ANS DE LA C.I.T.F.
La Commission internationale du Théâtre francophone a 20 ans. Une brochure fait le point sur une action qui a engendré échanges internationaux, interculturels, interactifs.
La CITF est peu connue du grand public. Il est vrai qu’elle est atypique. Elle n’a ni siège, ni secrétariat, ni bureau, ni conseil d’administration, ni direction, ni personnel. Pourtant, née de la volonté des gouvernements français, belge, canadien et québécois, depuis 20 ans, elle finance et encourage des projets de créations théâtrales en vue de « de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples».

Entre 1987 et aujourd’hui,145 dossiers ont été sélectionnés et soutenus par cette commission. Atypique, elle se réunit deux fois par an, sans avoir ni siège social, ni secrétariat, ni bureau, ni conseil d’administration, ni direction, ni personnel. Née de la volonté des gouvernements français, belge, canadien et québécois, depuis 20 ans, elle finance et encourage des projets de créations théâtrales qui favorisent les échanges entre pays francophones, afin de « de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples ». Les sommes allouées se sont élevées, jusqu’en 2006 à pratiquement 2.900.000 €.
Les témoignages de metteurs en scène, de comédiens, d’auteurs dramatiques, de musiciens montrent la richesse des expériences réalisées. Elles attestent, entre autres, de l’apport consécutif aux confrontations des mentalités, des pratiques, des habitudes culturelles qu’il a fallu aménager pour que les spectacles aboutissent au prix d’adaptation parfois difficiles, toujours fructueuses. Ce qui se résume par cette constatation de René Cormier, ex-président : « Il faut accepter de perdre ce à quoi on tenait pour gagner ce qu’on ne connaissait pas ».
L’actuel président, le Belge Émile Lansman, résume bien l’esprit général de cette aventure qui se poursuit même si les enjeux de départ ont changé : « Il s’agissait non seulement de développer un métissage positif de la création francophone, mais aussi de désenclaver les créateurs de leur propre giron pour les amener à se remettre en question, à comparer leurs certitudes avec d’autres réalités, à ouvrir leur espace mental à d’autres univers, d’autres pratiques, d’autres conceptions du rôle du théâtre ».
Reste aujourd’hui à améliorer le fonctionnement en dotant, par exemple, la commission d’une personnalité juridique afin de faciliter les démarches administratives des compagnies. De créer aussi un poste de coordonnateur qui puisse assurer un meilleur suivi aux projets en cours autant qu’une aide à la préparation des dossiers.
Robert Claing, Francophonie théâtrale : trajets vivants, Ottawa, CITF, 100 p. (Pour obtenir la brochure, renseignements auprès de Promotion Théâtre asbl, 19 Place de La Hestre, B 7170 Manage [Belgique] ou www.calq.gouv.qc.ca/citf/accueil.htm )
La Commission internationale du Théâtre francophone a 20 ans. Une brochure fait le point sur une action qui a engendré échanges internationaux, interculturels, interactifs.
La CITF est peu connue du grand public. Il est vrai qu’elle est atypique. Elle n’a ni siège, ni secrétariat, ni bureau, ni conseil d’administration, ni direction, ni personnel. Pourtant, née de la volonté des gouvernements français, belge, canadien et québécois, depuis 20 ans, elle finance et encourage des projets de créations théâtrales en vue de « de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples».

Entre 1987 et aujourd’hui,145 dossiers ont été sélectionnés et soutenus par cette commission. Atypique, elle se réunit deux fois par an, sans avoir ni siège social, ni secrétariat, ni bureau, ni conseil d’administration, ni direction, ni personnel. Née de la volonté des gouvernements français, belge, canadien et québécois, depuis 20 ans, elle finance et encourage des projets de créations théâtrales qui favorisent les échanges entre pays francophones, afin de « de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples ». Les sommes allouées se sont élevées, jusqu’en 2006 à pratiquement 2.900.000 €.
Les témoignages de metteurs en scène, de comédiens, d’auteurs dramatiques, de musiciens montrent la richesse des expériences réalisées. Elles attestent, entre autres, de l’apport consécutif aux confrontations des mentalités, des pratiques, des habitudes culturelles qu’il a fallu aménager pour que les spectacles aboutissent au prix d’adaptation parfois difficiles, toujours fructueuses. Ce qui se résume par cette constatation de René Cormier, ex-président : « Il faut accepter de perdre ce à quoi on tenait pour gagner ce qu’on ne connaissait pas ».
L’actuel président, le Belge Émile Lansman, résume bien l’esprit général de cette aventure qui se poursuit même si les enjeux de départ ont changé : « Il s’agissait non seulement de développer un métissage positif de la création francophone, mais aussi de désenclaver les créateurs de leur propre giron pour les amener à se remettre en question, à comparer leurs certitudes avec d’autres réalités, à ouvrir leur espace mental à d’autres univers, d’autres pratiques, d’autres conceptions du rôle du théâtre ».
Reste aujourd’hui à améliorer le fonctionnement en dotant, par exemple, la commission d’une personnalité juridique afin de faciliter les démarches administratives des compagnies. De créer aussi un poste de coordonnateur qui puisse assurer un meilleur suivi aux projets en cours autant qu’une aide à la préparation des dossiers.
Michel VOITURIER
Robert Claing, Francophonie théâtrale : trajets vivants, Ottawa, CITF, 100 p. (Pour obtenir la brochure, renseignements auprès de Promotion Théâtre asbl, 19 Place de La Hestre, B 7170 Manage [Belgique] ou www.calq.gouv.qc.ca/citf/accueil.htm )