13 novembre 2008
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VOYEURS S’ABSTENIR
Après la déferlante planétaire des « Monologues du vagin », voici 12 témoignages de femmes musulmanes sur leur sexualité. Exploration sans tabou d’une culture mal connue par les citoyens occidentaux. Découverte d’une façon autre d’envisager le sexe et l’amour.
La banalisation du port du voile en nos cités laïques a sans nul doute créé des malentendus entre autochtones et immigrés de toutes générations. Les accointances supposées entre islam de foi et islamisme d’intolérance sectaire ont eu tendance à reléguer les musulmans du côté des suspects. La mise en voix de confessions recueillies en Hollande permet de lever un coin de la méconnaissance, de percevoir ce qui est résolument humain quelle que soit l’origine des êtres.
La sensualité trouve son compte. Oui les femmes éprouvent du désir ; oui elles ont envie de jouir et d’aimer ; oui il y a des homosexuelles chez les pratiquants du coran comme chez ceux de la bible ; oui le corps ne doit pas susciter la honte. Mais la souffrance n’est pas omise. Même si le plaisir peut exulter, oui il y a des mariages forcés, oui des excisions, oui des viols, oui des violences conjugales.
Beaucoup d’émotions transparaissent à travers ces confidences venues d’Irak, Iran, Turquie, Maroc, Somalie… Préjugés et interdits s’effacent au profit d’une conception plus moderne des relations entre femmes et hommes. L’inanité de certaines traditions vole en éclats. Ainsi de cette séquence caricaturalement didactique où se raconte la conception erronée d’une virginité liée à un hymen anatomiquement différent pour chacune. Derrière un humour ravageur se dénoncent lucidement les mascarades plus ou moins ingénieuses engendrées en vue de donner au mari l’illusion d’une chimérique innocence.
Les interprètes sont quatre, qui chantent, dansent et disent. Leur conviction emprunte des nuances qui rendent vivant ce spectacle d’échanges, d’incitation au respect mutuel entre nanas et mecs autant qu’entre tenants de croyances différentes. Poésie, réalisme cru, ironie cinglante, tendresse partagée, révolte tonique, délectation charnelle, réflexion sociétale moderne reliée aux traditions se succèdent ou s’associent. Le militantisme d’une libération assumée se fait ici art scénique afin de convaincre mieux que par slogans réducteurs.
Vu à la Maison culturelle d’Ath le 8 novembre 2008
En tournée : le 14 novembre au Centre culturel Action Sud (Nismes) ; le 15 novembre au Fedasil ( Florennes) ; le 21 Centre culturel (Ottignies) ; le 22 novembre Centre culturel (Rixensart) ; le 25 novembre au Centre Culturel (Mouscron) ; le 27 novembre au Centre culturel de (Braine) ; le 28 novembre au centre culturel (Tubize) ; le 29 novembre au centre culturel (Rochefort) ; le 4 décembre 2008 à la maison de la Culture (Tournai) ; le 6 décembre au Centre culturel (Seraing) ; le 7 décembrea au centre culturel (Nethen) ; le 9 décembre au centre culturel (La Louvière) ; le 12 décembre au Centre culturel (Colfontaine) ; le 13 décembre au Centre culturel (Eghezée) ; le 16 décembre au Théâtre (Chimay) ; du 16 au 24 avril 2009 à l’Eden (Charleroi) ; du 25 au 27 avril au Théâtre royal (Mons)
Monologues voilés
Textes : Adelheid Roosen
Version scénique : Isabelle Wéry
Traduction : Anne Vanderschueren
Mise en scène : Adelheid Roosen, Isabelle Wéry, Julie Lemaire Distribution : Jamila Drissi, Morgiane El Boubsi, Hoonaz Ghojallu
Musique, chants : Hassiba Halabi
Lumières : Geldof, Verhaart, Den Ottolander
Scénographie, décor : Adelheid Roosen
Costumes : Alain Wathieu
Dramaturgie : Dirkje Houtman
Travail du mouvement : Jamila Schoere
Vidéo : Mijke De Jong, Titus Tiel Groenestege
Recherches : Adelheid Roosen, Liesbeth Maas
Production : Bos Theaterproducties / Amsterdam - Mieke Baars / Female Economy Foundation (www.femaleeconomy.nl)`
Photo © J. Jassogne
Après la déferlante planétaire des « Monologues du vagin », voici 12 témoignages de femmes musulmanes sur leur sexualité. Exploration sans tabou d’une culture mal connue par les citoyens occidentaux. Découverte d’une façon autre d’envisager le sexe et l’amour.
La banalisation du port du voile en nos cités laïques a sans nul doute créé des malentendus entre autochtones et immigrés de toutes générations. Les accointances supposées entre islam de foi et islamisme d’intolérance sectaire ont eu tendance à reléguer les musulmans du côté des suspects. La mise en voix de confessions recueillies en Hollande permet de lever un coin de la méconnaissance, de percevoir ce qui est résolument humain quelle que soit l’origine des êtres.
La sensualité trouve son compte. Oui les femmes éprouvent du désir ; oui elles ont envie de jouir et d’aimer ; oui il y a des homosexuelles chez les pratiquants du coran comme chez ceux de la bible ; oui le corps ne doit pas susciter la honte. Mais la souffrance n’est pas omise. Même si le plaisir peut exulter, oui il y a des mariages forcés, oui des excisions, oui des viols, oui des violences conjugales.
Beaucoup d’émotions transparaissent à travers ces confidences venues d’Irak, Iran, Turquie, Maroc, Somalie… Préjugés et interdits s’effacent au profit d’une conception plus moderne des relations entre femmes et hommes. L’inanité de certaines traditions vole en éclats. Ainsi de cette séquence caricaturalement didactique où se raconte la conception erronée d’une virginité liée à un hymen anatomiquement différent pour chacune. Derrière un humour ravageur se dénoncent lucidement les mascarades plus ou moins ingénieuses engendrées en vue de donner au mari l’illusion d’une chimérique innocence.
Les interprètes sont quatre, qui chantent, dansent et disent. Leur conviction emprunte des nuances qui rendent vivant ce spectacle d’échanges, d’incitation au respect mutuel entre nanas et mecs autant qu’entre tenants de croyances différentes. Poésie, réalisme cru, ironie cinglante, tendresse partagée, révolte tonique, délectation charnelle, réflexion sociétale moderne reliée aux traditions se succèdent ou s’associent. Le militantisme d’une libération assumée se fait ici art scénique afin de convaincre mieux que par slogans réducteurs.
Michel VOITURIER (Bruxelles)
Vu à la Maison culturelle d’Ath le 8 novembre 2008
En tournée : le 14 novembre au Centre culturel Action Sud (Nismes) ; le 15 novembre au Fedasil ( Florennes) ; le 21 Centre culturel (Ottignies) ; le 22 novembre Centre culturel (Rixensart) ; le 25 novembre au Centre Culturel (Mouscron) ; le 27 novembre au Centre culturel de (Braine) ; le 28 novembre au centre culturel (Tubize) ; le 29 novembre au centre culturel (Rochefort) ; le 4 décembre 2008 à la maison de la Culture (Tournai) ; le 6 décembre au Centre culturel (Seraing) ; le 7 décembrea au centre culturel (Nethen) ; le 9 décembre au centre culturel (La Louvière) ; le 12 décembre au Centre culturel (Colfontaine) ; le 13 décembre au Centre culturel (Eghezée) ; le 16 décembre au Théâtre (Chimay) ; du 16 au 24 avril 2009 à l’Eden (Charleroi) ; du 25 au 27 avril au Théâtre royal (Mons)
Monologues voilés
Textes : Adelheid Roosen
Version scénique : Isabelle Wéry
Traduction : Anne Vanderschueren
Mise en scène : Adelheid Roosen, Isabelle Wéry, Julie Lemaire Distribution : Jamila Drissi, Morgiane El Boubsi, Hoonaz Ghojallu
Musique, chants : Hassiba Halabi
Lumières : Geldof, Verhaart, Den Ottolander
Scénographie, décor : Adelheid Roosen
Costumes : Alain Wathieu
Dramaturgie : Dirkje Houtman
Travail du mouvement : Jamila Schoere
Vidéo : Mijke De Jong, Titus Tiel Groenestege
Recherches : Adelheid Roosen, Liesbeth Maas
Production : Bos Theaterproducties / Amsterdam - Mieke Baars / Female Economy Foundation (www.femaleeconomy.nl)`
Photo © J. Jassogne