Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvez nos critiques théâtrales sur :
Les informations sur nos cours d'improvisation théâtrale à Paris :

Musarder



Inscrivez-vous
au Club des abonnés (gratuit)




Découvrez nos cours d'improvisation théâtrale

Tous niveaux - 7e année

Les inscriptions sont ouvertes pour les cours d'improvisation à Paris qui débutent en septembre. Au choix, en français ou en anglais.



Nouveau !

Rejoignez notre cours d'impro en anglais :



Coaching prise de parole

           

Mois AprÈS Mois

Festival d'Avignon

9 décembre 2005 5 09 /12 /décembre /2005 23:16

LE RIRE PINTÉRIEN

Début décembre 2005, le Théâtre du Bourg-Neuf accueille une pièce célèbre de Harold Pinter, « Le Monte-plats ». Jusqu’ici, tout va bien…

Deux types attendent dans une chambre et tuent le temps comme ils peuvent. Nous comprenons très vite qu’il s’agit de deux tueurs à gages qui doivent honorer un « contrat ». Nous devinons aussi que Ben (Jacques Rebouillat) est le « chef » et que Gus (Kader Roubahie) est plutôt un exécutant. Ce qu’il n’accepte pas forcément de gaîté de cœur. Comme ils n’ont pas grand-chose à faire, ils parlent – surtout Gus.

Par ce stratagème – éminemment dramatique –, Harold Pinter nous renseigne plus profondément sur ces deux personnages. Et nous apprenons ainsi qu’un contrat précédent – sur une femme – s’est visiblement mal passé…

La pièce de l’auteur anglais brille dans le noir de tous ses feux. Pinter observe la nature humaine avec la méticulosité d’un chercheur rivé à son microscope. En voleur à la tire extrêmement doué, il fouille les apparences et les comportements, et leur fait les poches.



Ma déception est d’autant plus grande que la pièce est magnifique. Selon Sabine Sendra, Gus n’a jamais accepté le contrat précédent sur une femme. Il s’est mis à douter. Soit. Il devrait donc être douloureux. Et cette douleur devrait s’affirmer graduellement au cours de la pièce, soutenue par son opposition à Ben. Or Kader Roubahie, ce soir-là, n’était, dès le début, que fébrilité, énervement, excitation brouillonne. Aucune évolution de son personnage n’était tangible, si ce n’est dans l’augmentation progressive des défauts précités. Bien sûr, le comédien a sa part de responsabilité. Mais là, je me demande où est la direction d’acteur. Le patron, c’est quand même le metteur en scène, non ? Manque de travail, peut-être.

Jacques Rebouillat, lui, s’en sortait plutôt bien. Il rendait notamment, avec justesse, l’aspect usé et résigné de Ben.

Plus généralement, le grand absent de ce spectacle, c’est le rire pintérien. Jaune.


Le Monte-plats, de Harold Pinter
Mise en scène : Sabine Sendra
Avec : Jacques Rebouillat et Kader Roubahie
Création lumières et scénographie : Norbert Benezech
Théâtre du Bourg-Neuf 5 bis, rue du Bourg-Neuf • Avignon
Tél. : 04 90 85 17 90 – Télécopie : 04 90 82 97 11
www.bourg-neuf.com
bourgneuf@wanadoo.fr
Jeudi 1, vendredi 2, samedi 3 décembre 2005 à 20 h 30 et dimanche 4 décembre 2005 à 16 h 30

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
<br /> Bonsoir,<br /> Je suis allé voir cette pièce de théâtre avec notre collège et je vous la déconseille car elle est bien jouée certe mais ce n'est pas la meilleur pièce d'Harold Pinter et heureusement que cette<br /> pièce ne dure que 1h10 car elle est un peu répétitive.<br /> <br /> <br />
Répondre

Chronique FraÎChe