7 août 2007
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DOUZE JOURS POUR UNE LÉGENDE
La scène se joue dans la Chapelle des Templiers d’Avignon, avec pour seul décor un fauteuil et une casquette rouge, juste de quoi illustrer le monologue d’Eric-Emmanuel Schmitt, fidèlement interprété par la comédienne Jacqueline Bir. Oscar, leucémique, écrit à Dieu et traverse les âges dans l’univers hospitalier qui est devenu le sien.
En douze jours, le cheminement d’Oscar qui atteindra l’âge de 120 ans se fait aussi rapidement que la chute d’une météorite. A chaque âge, Oscar parle de sa vie, de ses compagnons de jeu, de ses amours : de Peggy Blue, une petite fille toute bleue qui deviendra sa femme, de Pop Corn, dont cette dernière est la chasse gardée. A défaut d’avoir choisi son existence, Oscar choisit ses amis. Mamie Rose, ex-catcheuse surnommée l’étrangleuse du Languedoc, vient le voir quotidiennement et le spectateur découvre peu à peu les personnages d’une histoire appréhendée comme un conte.

Sous la direction de Danièla Bisconti, la comédienne investit le rôle d’Oscar avec la candeur de l’enfance, et les questionnements suscités par la maladie, s’ils ne perdent rien de leurs gravités, sont abordés avec humour. L’humour d’un gosse qui investit tour à tour la réalité et l’imaginaire comme pour mieux pénétrer les mystères de la vie. Dans ce rôle, Jacqueline Bir est divinement versatile, fragile et drôle à la fois. Elle nous apparaît à travers les yeux d’Oscar.
Un conte philosophique pétri d’espoir
Puis Oscar fait sa rencontre avec Dieu, découvre la foi, entre dans une réflexion plus spirituelle. La métamorphose de la comédienne dans l’un ou l’autre des personnages ne fait qu’accentuer une complicité qui touche en plein cœur. Et plus l’histoire suit son cours, plus elle se rapproche d’une épopée constituée « de douze jours de plénitude qui valent toujours mieux qu’une existence formatée ». Malgré la tendresse du propos, l’émotion gagne peu à peu le public, qui sous les rires, dissimule ses sentiments. La légèreté des mots cache la lourdeur d’un sujet, pourtant abordé dans toute sa douloureuse et insurmontable dimension. L’espace temporel dans lequel se déroule l’action évoque la jeunesse et la vieillesse comme deux richesses sources d’enseignement et consacre spontanément cette différence d’âge qui met au service des uns l’expérience des autres.
La lecture de la dernière lettre d’Oscar scellera son destin. Une lueur d’espoir dédie encore cette rencontre magique à tous les Oscar qui auront la chance de rencontrer une Dame Rose dans leur vie. Le public reçoit la nouvelle en plein coeur. Le mot fin prend tout son sens.
Du 6 au 28 juillet 2007 - Le Petit Louvre - Chapelle des Templiers
Horaire : 12h30
Récit de Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène de Danièla Bisconti
Interprété par Jacqueline Bir
Scénographie de Vincent Lemaire
Lumières de Nathalie Borlée
Costumes de Alain Wathiau
La scène se joue dans la Chapelle des Templiers d’Avignon, avec pour seul décor un fauteuil et une casquette rouge, juste de quoi illustrer le monologue d’Eric-Emmanuel Schmitt, fidèlement interprété par la comédienne Jacqueline Bir. Oscar, leucémique, écrit à Dieu et traverse les âges dans l’univers hospitalier qui est devenu le sien.
En douze jours, le cheminement d’Oscar qui atteindra l’âge de 120 ans se fait aussi rapidement que la chute d’une météorite. A chaque âge, Oscar parle de sa vie, de ses compagnons de jeu, de ses amours : de Peggy Blue, une petite fille toute bleue qui deviendra sa femme, de Pop Corn, dont cette dernière est la chasse gardée. A défaut d’avoir choisi son existence, Oscar choisit ses amis. Mamie Rose, ex-catcheuse surnommée l’étrangleuse du Languedoc, vient le voir quotidiennement et le spectateur découvre peu à peu les personnages d’une histoire appréhendée comme un conte.

Sous la direction de Danièla Bisconti, la comédienne investit le rôle d’Oscar avec la candeur de l’enfance, et les questionnements suscités par la maladie, s’ils ne perdent rien de leurs gravités, sont abordés avec humour. L’humour d’un gosse qui investit tour à tour la réalité et l’imaginaire comme pour mieux pénétrer les mystères de la vie. Dans ce rôle, Jacqueline Bir est divinement versatile, fragile et drôle à la fois. Elle nous apparaît à travers les yeux d’Oscar.
Un conte philosophique pétri d’espoir
Puis Oscar fait sa rencontre avec Dieu, découvre la foi, entre dans une réflexion plus spirituelle. La métamorphose de la comédienne dans l’un ou l’autre des personnages ne fait qu’accentuer une complicité qui touche en plein cœur. Et plus l’histoire suit son cours, plus elle se rapproche d’une épopée constituée « de douze jours de plénitude qui valent toujours mieux qu’une existence formatée ». Malgré la tendresse du propos, l’émotion gagne peu à peu le public, qui sous les rires, dissimule ses sentiments. La légèreté des mots cache la lourdeur d’un sujet, pourtant abordé dans toute sa douloureuse et insurmontable dimension. L’espace temporel dans lequel se déroule l’action évoque la jeunesse et la vieillesse comme deux richesses sources d’enseignement et consacre spontanément cette différence d’âge qui met au service des uns l’expérience des autres.
La lecture de la dernière lettre d’Oscar scellera son destin. Une lueur d’espoir dédie encore cette rencontre magique à tous les Oscar qui auront la chance de rencontrer une Dame Rose dans leur vie. Le public reçoit la nouvelle en plein coeur. Le mot fin prend tout son sens.
Christelle ZAMORA
www.ruedutheatre.info
www.ruedutheatre.info
Du 6 au 28 juillet 2007 - Le Petit Louvre - Chapelle des Templiers
Horaire : 12h30
Récit de Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène de Danièla Bisconti
Interprété par Jacqueline Bir
Scénographie de Vincent Lemaire
Lumières de Nathalie Borlée
Costumes de Alain Wathiau